Notre système de santé est actuellement en train de basculer vers le tout-numérique, cela concerne aussi bien la téléconsultation, le dossier médical partagé et les cabines de santé. Comment les Français vivent-ils ce bouleversement ? Une enquête montre une adhésion à la numérisation mais aussi une crainte vis à vis de la protection des données liées au patient.

61% des patients jugent favorables l’impact de l’e-santé sur la prise en charge. La conversion de la médecine aux outils du numérique présenterait un intérêt pour la prévention des maladies, pour le suivi et l’adhésion au traitement, pour le niveau et la qualité de l’information  et sur l’hygiène de vie. Ce chiffre est le principal enseignement d'une étude d'opinion réalisée par le Cercle P. Ce groupe de réflexion créé par le laboratoire Pfizer a plusieurs centaines d'associations de patients. On note cependant une appréhension de la part des personnes âgées sur le basculement du système de santé vers le numérique.
On peut tout à fait se demander si les seniors seront assez formés pour se servir des nouveaux outils,  « Ils ont peur de perdre cette relation très privilégiée entre le médecin et le patient » précise Dominique Benon, présidente de la Fédération nationale France AVC.

Contrôler la sécurité et la confidentialité des données

ll y a aussi des craintes en matière de confidentialité des données stockées par les prestataires privés. C’est un sujet encore très controversé. Seulement 4 associations sur 10 considèrent que les données de santé sont bien sécurisées actuellement. Mais plus de 8 sur 10 voudraient qu’il y ait plus de contraintes en matière de sécurité. A travers cette enquête, le cercle P a identifié les obstacles et les lacunes qui s’opposent à ce que l’e-santé se développe au profit de tous. Il se propose dès lors de formuler des pistes de réflexion et d’actions pour répondre aux attentes et aux doutes des patients.

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