Depuis début avril des officines de Paris et de sa proche banlieue proposent de consulter à distance un médecin.

Elles se situent à Paris, à Montreuil et dans les Hauts-de-Seine. Début juin on compte une dizaine de pharmacies en s’être dotées d’un espace de téléconsultation. Le dispositif consiste en un écran et des outils connectés situés dans un espace à l’écart de l’officine pour garantir la confidentialité du service. Lors de ce type de visite à distance, un médecin généraliste pose des questions et peut prendre les constantes vitales de son patient, par exemple le rythme cardiaque et la température. Le praticien indique au patient comment effectuer les différents gestes, au besoin le pharmacien peut intervenir, par exemple pour prendre la tension.

20 millions de consultations par an

La téléconsultation est destinée à traiter des pathologies de la vie courante : un renouvellement de traitement, une otite, une angine. Certains motifs sont saisonniers, comme les allergies à partir du printemps. « C’est tout ce qu’on appelle les soins non programmés, qui représentent 12 % de l’activité des cabinets médicaux », explique Nathaniel Bern, cofondateur de Medadom, la société qui fournit une plateforme de téléconsultation aux pharmacies. L’acte est facturé 25 euros, comme une visite classique, et il est pris en charge. Si le patient a besoin d’un examen plus approfondi, il peut être redirigé vers un cabinet ou vers les urgences. Le marché des soins non programmés représente environ 20 millions de consultations par an selon Nathaniel Bern.

La Sécurité sociale prévoit 500 000 visites en téléconsultation en 2019 et un million en 2020. En réalité on est très loin du compte. En six mois on atteindra seulement 10 000 consultations à distance. Les professionnels demandent notamment à ce que soit levée la contrainte de la territorialité. En effet, il est imposé de consulter un médecin près de chez soi ou dans son département. C'est gênant quand on est dans un désert médical.

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