Les équipes spécialisées Alzheimer existent depuis 2009 et ont été créées dans le cadre du plan Alzheimer 2008 - 2012. La Fondation Médéric Alzheimer a mené une enquête et dresse un bilan du dispositif. 

Voici maintenant 10 ans que les équipes spécialisées Alzheimer existent. Ces équipes ont pour comme objectif principal de maintenir à domicile les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer qui rencontrent de nombreuses difficultés dans leur vie quotidienne. Ces difficultés peuvent être aussi bien pour communiquer que pour, par exemple, se repérer dans l'espace. 

Une approche pluridisciplinaire et individualisée 

Les séances organisées par l'équipe spécialisée Alzheimer s'étendent sur une période de 3 mois et à raison d'une séance par semaine minimum. La grande majorité des parcours de soins sont individualisés, c'est à dire qu'ils sont décidés en concertation avec la personne atteinte de la maladie. Les équipes spécialisées sont composées d'un infirmier coordinateur, d'un ergothérapeute, d'un psychomotricien et enfin d'assistants de soins. 

Une présence sur le territoire inégale

Si les vertus des équipes spécialisées sont indéniables et permettent une amélioration de la qualité de vie des patients, en développant ou en entretenant les compétences des personnes atteintes de la maladie, des limites subsistent. La première est géographique, puisque si quantitativement le nombre d'équipes spécialisées Alzheimer peut sembler suffisant, en réalité leur présence sur le territoire français souffre d'une grande inégalité territoriale. C'est l'un des enseignements majeurs de l'enquête menée par la Fondation Médéric Alzheimer. 

Un suivi et un accompagnement qui pose question

La seconde concerne le suivi à long terme des patients puisque la période d'activité des équipes spécialisées est limitée à 3 mois. Passé ce délai, la question du suivi et de l'accompagnement de ces personnes reste une problématique on ne peut plus d'actualité. Récemment, le gouvernement a notamment décidé de l'arrêt du remboursement des médicaments dits « anti-Alzheimer » qui ont été jugés inefficaces par la Haute autorité de santé. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, assurait en août dernier que l'économie réalisée par le déremboursement serait entièrement consacrée pour mieux accompagner les personnes atteintes d'Alzheimer. On demande à voir.

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