Actif depuis 1949, le MRAP est un mouvement qui lutte contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples. Au quotidien, il organise des permanences pour orienter et aider les personnes immigrées à obtenir un visa et des papiers. Virginie Leydier s'est rendue dans le 18ème arrondissement de Paris, pour assister à l'une de ses permanence.

Dans le 18e arrondissement de Paris, territoire à la population très mélangée, nombreux sont ceux qui ne possèdent pas la nationalité française ou qui sont arrivés en France suite, souvent, à des histoires douloureuses. Pour accompagner ces personnes dans leurs différentes procédures, le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP) organise tous les jeudis après-midi des permanences au sein de la maison des associations locale, les sujets abordés y sont assez nombreux.

Ce peut être des problèmes de logement, de travail, de discriminations, détaille Marie Montolieu, présidente du comité local. Les gens qui viennent nous voir cherchent une vie meilleure et c'est normal, par contre, être ici autour de cette table pour demander des papiers, ça n'est pas normal. On devrait pouvoir se déplacer et s'installer dans un pays pour y vivre une vie normale, car c'est le propre de l'homme de se déplacer.

Pour la plupart des immigrés, se lancer dans une procédure pour obtenir des papiers, c'est comme entamer un véritable parcours du combattant, loin de l'idée selon laquelle il est chose aisée d'obtenir les précieux sésames. De même, contrairement à certaines idées reçues, l'immigration aurait plutôt tendance à se réduire en France, les conditions de vie s'améliorent dans les pays d'origine et les gens ont moins envie de se déplacer assure Marie Montolieu, mais ce n'est pas proportionnel aux titres de séjours obtenus, les difficultés pour les avoir augmentent.

Pour assurer un plein soutien à ceux qui viennent frapper à sa porte, le MRAP peut compter sur l'investissement de ces bénévoles, qui pour certains, ont justement bénéficier de l'aide de l'association par le passé. J'ai quitté l'Algérie pendant la guerre civile des années 90 témoigne ainsi Ramouna, aujourd'hui bénévole, de 2001 à 2018, je n'ai pas cessée de m'investir pour soutenir des gens de toutes origines.

Et cet investissement est nécessaire, car outre l'aide administrative, le MRAP intervient aussi dans des écoles, collèges et lycées pour sensibiliser les futurs citoyens aux problèmes du racisme et des discriminations. Il dispose également d'un statut consultatif à l'ONU, ce qui lui permet de défendre ses positions à l'international.

 

ÉCOUTEZ NOS AUTRES REPORTAGES 

Seine-Saint-Denis : une ferme accueille des détenus pour les réinsérer dans la société

Solidarité : La jeunesse engagée, pour rompre la solitude des personnes âgées

Cohabitation intergénérationnelle galère ou bon plan ?