Chaque année en France, 55 000 bébés naissent « trop tôt », c'est-à-dire entre le 5e et la 7e mois de grossesse de la mère. Bonne nouvelle, le suivi médical de ces nourrisson s'améliore et leur état s'en ressent, selon une étude épidémiologique menée par une équipe de l’Inserm. Les chercheurs observent quelques 4 000 enfants nés prématurément, en 2011. Ce programme, Epipage 2, a reçu le prix de la recherche médicale décerné par la Fondation de France.

Une grossesse est considérée comme « à terme » quant la naissance survient entre 37 et 43 semaines d'aménorrhées (à partir des dernières règles de la mère). Quand un bébé naît avant la 37e semaine, on parle de prématurité. On connaît de mieux en mieux ce phénomène. En 1997, l'inserm a déjà lancé le programme Epipage 1 en 1997 pour suivre des nourrisson nés entre le 5e et le 7e mois de grossesse dans neuf régions. Depuis 2011, Epipage 2 étudie l'état de 4 000 prématurés de toute la France permettent aux chercheurs de mieux cerner le phénomène. 15 à 20 chercheurs sont associés à ce projet, dont on commence tout juste à exploiter les données. Epipage 2 a reçu le Prix de la recherche médicale, une récompense remise par la Fondation de France le 28 mars.

L'augmentation du nombre de grossesses multiples, les facteurs environnementaux permettent d'expliquer la prématurité. « Heureusement, le nombre d'enfants nés grands prématurés, à moins de cinq mois de grosses est relativement stable » précise Véronique Pierrat, néonatologiste membre de l'équipe d'Epipage 2. Parmi les conséquence de la prématurité, on peut citer le risque d'un retard de développement intellectuel ou encore la paralysie cérébrale, un handicap particulièrement étudié.

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