Ce soir, sera diffusé à 20h40 sur la chaine Histoire, « L’étincelle, une histoire des luttes LGBT+  », un documentaire réalisé par l’invité de notre matinale, Benoit Masocco.

« L’étincelle, une histoire des luttes LGBT+  », c’est comme une grosse claque. Le documentaire de Benoit Masocco nous amène quelques dizaines d’années en arrière, dans les années 60, où aux États-Unis l’homosexualité était alors considérée comme un crime, une maladie… Quitte à vous « lobotomiser » histoire de vous en soigner. Le fait déclencheur de ce documentaire se déroule le 28 juin 1969 durant ce qui désormais aura marqué l’une des étapes de la lutte LGBT+ avec les émeutes de Stonewall.

Une page d’histoire encore (trop) dans l’actualité

Maitre Robert Badinter que l’on retrouve à plusieurs reprises dans ce documentaire souligne que le sujet va au-delà de la simple page d’histoire, car selon lui : « il y a aussi des nantis de liberté ». Des « nantis » qui oublient un peu vite que 50 ans plus tard, l’homosexualité est encore un crime dans 70 pays et que dans 11 d’entre eux, s’applique encore la peine de mort.

Des personnages au destin tragique

Tout au long de ce documentaire, on y découvre plusieurs personnages clés parfois connus comme Harvey Milk, le premier conseiller municipal élu ouvertement affiché gay de San Francisco qui finira assassiné. Ou d’autres, totalement restés dans l’ombre, comme Bayard Rustin à l’origine de la posture de non-violence de Martin Luther King et de la marche sur Washington du 28 août 1963 qui marqua l'apogée du mouvement non violent pour les droits civiques des Noirs, cent ans après leur émancipation par Abraham Lincoln. Mais comme en plus d’être de couleur, Bayard Rustin était gay, il est l’oublié de l’histoire.

Une bataille contre le Sarcome de Karpozy

« L’Etincelle », évoque une page encore plus tragique dans l’histoire des luttes LGBT+ comme la découverte du déficit immunitaire, le Sarcome de Karpozy, que l’on nommera plus tard VIH. Willy Rozenbaum, l’un des médecins qui a contribué à sa découverte, raconte pourquoi il dû quitter l’hôpital Claude Bernard. L’un des responsables d’alors lui a indiqué que pour « s’occuper des pédés, il faut aller ailleurs. » Pour beaucoup, le SIDA est une bataille qu’il a fallu mener. La narration de ceux qui ont vu ces hommes tomber les uns après les autres sont des témoignages d’une incroyable force et vérité.

L’Étincelle de Benoit Masocco, c’est aussi l’histoire révélée d’une culture « gay », d’une période d’insouciance et d’un rêve, celui d’avoir ce droit à la différence, une « Étincelle » qui bouleverse et qui invite à porter les couleurs arc-en-ciel au nom d’un droit essentiel : celui au bonheur.

A signaler que « L’étincelle, une histoire des luttes LGBT+  » sera diffusé en clôture du festival In&Out dimanche 30 juin 2019 à 20h00 à Nice au Cinéma Le Mercury - 16 place Garibaldi.

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