Une étude réalisée par l’Ifop sur plus de 13 000 personnes dénonce les violences faites à la communauté LGBT.

Ces agressions qu’elles soient physiques ou verbales, envers les personnes LGBT et en raison de leur orientation sexuelle portent aujourd’hui un nom bien précis, on parle de LGBT-phobie. La parole des victimes s’est libérée récemment dans la vie réelle comme sur les réseaux sociaux on l’a vu notamment avec l’utilisation d’hashtags comme le « metoo ». Pourtant l’année 2018 a été qualifiée « d’année noire » pour la communauté LGBT avec une homophobie qui continue d’augmenter.

Portrait robot des agresseurs LGBT phobes

L’étude réalisée par l’Ifop pour la fondation Jasmin Roy-Sophie Desmarais, en partenariat avec la fondation Jean Jaurès menée, sur plus de 13 000 personnes dénonce les violences faites à la communauté LGBT. Elle a permis de dresser un « portrait robot » des victimes les plus touchées mais aussi des agresseurs LGBT-phobes. Comme le précise Denis Quinqueton, co-directeur de l’Observatoire LGBT+ de la fondation Jean Jaurès « il y a un profil type est il est préoccupant. C'est pour 80% des hommes, il y a une vraie barrière de genre. Il agit soit en groupe, soit en bande, soit pour se faire valoir d'un groupe. Et pour les 3/4 d'entres eux, ils ont moins de 30 ans. On a sans doute ratés quelque chose au niveau de l'école. » 

Les conséquences comportementales de ces LGBT-phobies 

Ces violences envers les LGBT impactent fortement les victimes et développent chez elles des sentiments d’insécurité et souvent de mal-être. Elles vivent dans un environnement homophobe qui les pousse à adopter certaines stratégies lorsqu’elles sont dans un espace public. Ce sont des stratégies d’invisibilité (par exemple éviter de tenir la main de son partenaire de même sexe dans la rue) mais aussi des stratégies d’évitement (c’est-à-dire éviter de se rendre dans certains endroits). 

Des solutions contre ces agressions existent

Mais ça peut encore aller plus loin puisque selon l’étude 16% des homosexuel(les) étaient prêts à quitter leur ville à cause du climat d’hostilité qui y règne. Vous pouvez en parler à un proche (c’est d’ailleurs le réflexe le plus courant des victimes d’agressions LGBT dans plus de la moitié des cas), vous pouvez également signaler les faits aux forces de l’ordre, déposer plainte ou en parler à une association spécialisée comme SOS Homophobie.

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