Depuis plusieurs semaines, de nombreuses agressions homophobes sont dénoncées sur les réseaux sociaux. La semaine dernière, l'agression d'un militant LGBT à Paris a suscité une nouvelle mobilisation pour éveiller les consciences. Les associations appellent les pouvoirs publics à s'engager davantage contre ce fléau. 

Guillaume Mélanie est comédien, auteur et président de l'association Urgence homophobie, son agression a été comme un signal, pour dénoncer la persistance d'une forte violence contre les personnes LGBT. Une manifestation a eu lieu le 21 octobre dans la capitale. Les associations appellent à la responsabilité des pouvoirs publics. « Moi j'ai senti une impunité énorme chez mon agresseur » explique Guillaume Mélanie lui-même. Les agressions sont bien nombreuses. Une enquête Ifop publiée en juin montre que plus de la moitié des personnes qui se considèrent comme gay, bi ou trans ont déjà été victimes de violences en raison de leur orientation sexuelle.

La lesbophobie, la face immergée de l'iceberg

Sur le terrain, les acteurs chargés du travail de sensibilisation sentent qu'il reste du travail. Pierrick Moser, président de Men in France estime que certains problèmes n'ont pas encore été pris à leur juste mesure, notamment les violences subies par les femmes lesbiennes. « Je ne parle pas de femmes militantes, mais des femmes de tous les jours, qui ont un vrai problème avec le regard des hommes, qui ne sont pas tendres avec elles. Et c'est vrai qu'il y a un problème de sous-représentation des femmes lesbiennes et du problème de la lesbophobie en France ».

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