Bruno Salomone est l'invité de notre émission « Vivre dans le noir ? » pour évoquer son roman Les misophones, un trouble dont il est atteint, comme près de 15% des français.

Après son premier ouvrage consacré à une méthode de développement très personnel Un, dos, tres, je déstresse : la méthode Denis Bouley, Bruno Salomone vient de publier aux éditions Cherche Midi un roman intitulé Les misophones. Si l'on vous dit que la voix off du jeu Burger Quiz est misophone, c'est à dire qu’il entretient une forme de détestation de certains sons comme les croustillements de pop-corn au cinéma, les aspirations interdentaires d'un voisin de table, les mastications de chewing-gum..., cela pourrait presque sembler être un paradoxe pour qui est un remarquable bruiteur. Bruno Salomone s’en amuse tout en précisant « ces petits bruits peuvent vous rendre fous ». 

« La difficulté de la misophonie, c'est d'en parler »

Cet ouvrage est une sorte d’exutoire pour Bruno Salomone qui reconnait être atteint de ce trouble neuropsychique depuis l’âge de 10 ans : «La difficulté de la misophonie, c'est d'en parler ». L’ouvrage de Bruno Salomone est une fiction. Dans son roman, il y a deux personnages, l'un maîtrise le sujet, l'autre ignore qu'il est misophone. L’un va aider l’autre à le découvrir : «Damien est misophone. Tous les petits bruits du quotidien lui sont insupportables. À sa solitude s'ajoute ce fardeau qu'il pense être seul à porter. Jusqu'au jour où il croise le chemin d'Alexi, serveur à la répartie grinçante. Ces deux naufragés du cœur vont devenir complices grâce à leur misophonie. De leur handicap ils feront un atout. Leur vie, ballottée entre tumulte sentimental et chaos acoustique, va être bouleversée, pour le meilleur et pour le pire... »

« Quand c'est fait express ça énerve moins »

Pour rédiger son roman Bruno Salomone reconnait s’être « servi de beaucoup de témoignages. » Jusqu’à avoir été étonné par les répercussions que pouvaient parfois engendrer la misophonie « une femme dans un avion a planté un stylo dans l'avant-bras d'une personne qui ronflait ! ». Mais de nous rassurer avec cet humour qui lui est propre : « quand c'est fait express, ça énerve moins ».

« Détendez-vous tout va bien se passer ;-) »

Bruno Salomone évoque à l'occasion de son passage dans le noir son parcours où il a débuté au café-théâtre Le Carré Blanc en passant par Brice de Nice et en évoquant certains de ces personnages comme Caius Camillus dans Kaamelott. Pour ses spectacles, Bruno Salomone reconnaît écrire « tout le temps, c'est ma drogue, écrire tous les jours c'est presque un journal intime. » Cette écriture va l’emmener de nouveau en tournée où il nous promet « le premier one man show d’anticipation sur un futur déjà là. » Au cours de son entretien dans le noir, Bruno Salomone n'a pas manifesté sa misophonie. Il nous avait prévenus : «Détendez-vous, tout va bien se passer ;-)»

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