Qui a dit que les salles de musculation étaient l'apanage de certains ? L'Info Différente de ce jeudi 31 janvier 2019 est consacrée à une salle de musculation ouverte au plus grand nombre. Elle se trouve à Lyon (69) et plus précisement, à l’École Nationale Supérieure. Mise en place par l’ association « Ants  », cette salle est particulière, car elle est accessible. On y trouve dans un premier temps, du matériel traditionnel, mais dans des versions adaptées. C'est-à-dire sur lesquels le siège est amovible pour laisser place à un fauteuil.

L'électrostimulation au coeur de la salle

La salle de musculation sobrement baptisée S.P.O.R.T (Stimulating People and organizing recreational therapies) dispose d’appareils qui utilisent la technique dite de l’électrostimulation. Elle permet ainsi aux membres paralysées de rester actifs et d’être en mouvement.

Avec ces procédés, on voit au bout d’un mois déjà une amélioration, un regain de la masse musculaire. Des personnes ne pouvant plus se servir de leurs membres regagnent du muscle avec l’électrostimulation.

Vance Bergeron, directeur de l'association ANTS, lui même atteint de tétraplégie incomplète suite à un accident en 2013, a pu le constater sur son propre corps. Il raconte que les gens ne voient pas tout de suite qu’il est handicapé car ses jambes ont un volume normal, fort de ses 1 an et demi de musculation par électrostimulation.

En plus de regagner du muscle, pratiquer une activité sportive pour les personnes handicapées permet d’éviter les risques cutanés comme la formation, d’escarre. Mais aussi d’éviter la déminéralisation osseuse et des troubles de la circulation sanguine due à un manque d’activité physique.

Des kinésithérapeutes à disposition

Différents types de professionnels viennent travailler dans la salle de musculation. Les praticiens à la retraite qui viennent en tant que bénévole, mais également des kinésithérapeutes encore en activité, qui viennent utiliser le matériel de la salle avec leurs patients.

Un modèle qui se répand

Vance Bergeron, également directeur de recherche au CNRS, souhaite voir ce modèle se répandre.

L’ouverture de salles sur le même principe est déjà prévue à Dijon, et une autre à Montpellier, d’ici la fin de l’année espère l’association « Ants ».

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