La recherche autour du système nerveux et du cerveau n'en est qu'à ses balbutiements et elle va bouleverser notre société. Les neurosciences vont notamment nous aider à accompagner les personnes handicapées. Preuve de la prise de conscience de ces enjeux, le 39ème congrès de la FISAF  (qui se déroule cette semaine à Paris). Impliquée dans le domaine des handicaps visuels, auditifs, des troubles des apprentissages et du langage, la Fédération nationale des associations pour l'insertion des personnes en situation de handicap sensoriel et DYS, souhaite mettre en lumière l'importance des neurosciences dans l'accompagnement des personnes handicapées.

Lauren Thevin est chercheuse à l'Institut nationale de la recherche en informatique et automatique, (INRIA) elle travaille sur la formation des jeunes malvoyants, en mettant au point un système de formation à la locomotion. La personne déficiente visuelle enfile un caque de réalité virtuelle et peut alors traverser la rue en toute sécurité et acquérir une expérience dans de bonnes conditions. En fonction des difficultés de l'apprenant, on peut adapter l'éclairage, le trafic et l'environnement météorologique. Surtout, si un accident survient, il restera virtuel. Ce projet utilise la réalité virtuelle mais surtout les neurosciences, il est présenté au 39e congrès de la FISAF, la Fédération nationale pour l'inclusion des personnes en situation de handicap sensoriel et DYS.

Former à l'accompagnement

Cet événement, qui se tient à Paris du 21 au 23 novembre 2018, fait la part belle à l'apport des neurosciences dans l'accompagnement des personnes avec un handicap sensoriel (visuel ou auditif) et DYS (les troubles des apprentissages et du langage). Les neurosciences donnent lieu à de nombreux projets de recherche pour aider à adapter la formation aux différents handicaps, à la rééducation et même à la formation des professionnels, par exemple pour simuler un handicap pour apprendre à accompagner les personnes. « Le croisement entre recherche, analyse autour des neurosciences et pratiques d'accompagnement quelles qu'elles soient, c'est possible, ça fonctionne et ça produit des résultats tout à fait positifs », explique Florence Delorière, directrice générale de la FISAF.

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