AIDES lance une campagne pour dénoncer les freins à l'accès aux médicaments. Le but est de sensibiliser les politiques à l'approche des Européennes le 26 Mai prochain. 

"Pénuries à répétition, prix excessifs, traitements indisponibles", à écouter le président de l'association AIDES, "la santé publique et notre système de santé solidaire" seraient en danger. Les chiffres évoqués sont éloquents. Ainsi un français sur 4 aurait été confronté à une pénurie de médicaments, avec parfois des répercussions graves sur sa santé (augmentation des symptômes, hospitalisations etc.). De nouveaux médicaments arriveraient sur le marché avec des prix records : 300 000 euros annoncés par exemple pour des nouvelles thérapies contre le cancer... Autre exemple : 41 000€ la cure contre l’hépatite C à sa sortie en 2014 pour un coût de production estimé à 62€ ! Et souvent certains accords entre laboratoires pharmaceutiques et l'Etat n'étant pas trouvé, des traitements ne seraient tout bonnement pas disponibles.

#AlerteMédicaments tire le signal d'alarme

Pour nous sensibiliser, AIDES, la première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe, lance sa campagne #AlerteMédicaments pour tirer un véritable signal d'alarme. A l'approche des élections européennes, l'objectif est bien entendu de provoquer une prise de conscience et de mobiliser les énergies pour que l'accès aux médicaments ne devienne pas un luxe mais reste un droit pour tous. L'association apporte une nuance : "Nous ne remettons (évidemment) pas en question les indispensables investissements en R&D pour le développement de médicaments, ni la nécessité (évidente) que ces efforts soient récompensés. Encore faut-il que le prix soit juste, en adéquation avec les investissements réels dans la recherche, et le bénéfice thérapeutique du médicament, et qu’il ne mette pas en péril les principes fondateurs d’accès universel aux médicaments et de solidarité de notre système de santé." Tout est dit !