La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire du système nerveux central, c’est à dire qu'elle touche le cerveau, la moelle épinière et les nerfs optiques. 2,3 millions de personnes sont concernées dans le monde dont 100 000 en France. 5 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans notre pays. Il y a sept ans, Armand Thoinet a appris qu'il était porteur de cette maladie, il témoigne des bénéfices qu'il tire de la pratique du sport, dans la matinale de Vivre FM.

« Le sport m'a entretenu », c'est ce qu'affirme Armand Thoinet Face à la sclérose en plaques, pratiquer une activité sportive permet d'entretenir ses facultés motrices. Cela n’empêche pas l’évolution de la maladie mais permet de mieux vivre et de récupérer d’autres facultés perdues comme la capacité à marcher ou à parler qui auraient été diminuées.

Un accompagnement primordial à la reconstruction

Au départ, Armand a été aidé par une psychologue. Le jeune homme a réalisé qu'il ne pouvait plus continuer à vivre en se concentrant sur tout ce que la maladie lui avait fait perdre mais qu'il devait se recentrer sur ce qu’elle pouvait encore lui permettre.

C'est ainsi qu'Armand Thoinet s'est remis progressivement au sport. A l’époque il marchait 300 mètres, aujourd’hui il réalise des périples sur de longues distances à pied, il pratique le kayak ou encore le vélo tandem. Au fur et à mesure, il a su relever des défis d'envergure.

Aujourd'hui, Armand a fondé une association « Les défis d'Armad ». Cette structure permet de récolte des fonds pour financer les défis sportifs que va relever le jeune homme. L'argent permettent également à Armand d'intervenir bénévolement dans certaines écoles et associations. A chaque fin d’année Armand fait un chèque afin de soutenir la recherche et la fondation Arsep, soit 13 000 euros à ce jour.

Redonner le pouvoir au patient.

Armand a obtenu un diplôme universitaire de démocratie en santé à la Sorbonne en mai 2018 pour ses actions qui visent à remettre le patient au cœur du système de santé français. Armand se bat pour faire reconnaître sa maladie comme évolutive et non dégénérative. De cette manière, on redonne le pouvoir aux malades on leur dit que leurs actions vont avoir une influence sur l’évolution de la maladie.

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