Comment devenir optimiste, comment apprendre à voir la vie du bon côté ? Faut-il être optimiste pour être heureux ? N'y a-t-il pas une exagération dans cette mode de la recherche du bonheur ?
Carole Clémence a cherché des réponses à ces questions avec ses invités Antoine Chéreau,
 qui se moque de "l'injonction au bonheur" dans sa BD "Alors, heureux ?" et Christelle Crosnier, qui dévoile ses conseils pour rester optimiste en toutes circonstances.

La France manque-t-elle d'optimisme, on pourrait en douter au vu du boom certain de sorties de livres consacrés au développement personnel et au bien-être. Parmi ces ouvrages, on trouve celui de Christelle Crosnier, journaliste qui a décidé de partager sa vision de l'optimisme dans un livre au titre éloquent "Le pouvoir de l'optimisme". Pour elle, un véritable travail sur soi est nécessaire pour faire le tri dans ses émotions et en tirer ce qui permet de voir la vie sous un meilleur jour, avec à la clé un résultat non négligeable sur la santé. Ceux qui ne voient pas toujours le mauvais côté des choses, qui vont au travail en ne le voyant pas forcément comme un fardeau, qui s'épanouissent dans ce qu'ils font, arrivent à avoir une meilleure hygiène de vie. Une vision qu'Antoine Chéreau est loin de rejeter, ce qui ne l'empêche pas de cultiver une certaine exaspération face à ce qu'il considère être une "injonction au bonheur", ciblant justement certains ouvrages qui se vendent à des milliers d'exemplaires, ainsi que des politiques managériales qui se servent du bien-être de manière plus ou moins opportunistes. Autant de sujets qu'il croque en dessin dans sa BD "Alors heureux" avec beaucoup d'humour et un certain cynisme, une œuvre qu'on ne devrait pas retrouver dans les rayons bien-être.