Paralympiques
Cécifoot : les Bleus en demi-finale pour la première fois de leur histoire
La première bonne nouvelle de la journée était arrivée avant le match. La victoire du Brésil sur la Chine (1-0) enlevait déjà une grosse épine des chaussures Françaises. Une simple victoire sur la Turquie, adversaire le plus faible du groupe, envoyait les Bleus en demi-finale.
Mais que ce fut compliqué ! Pourtant le match commencait de la meilleure des manières avec la rapide ouverture du score (4e) par David Labarre sur pénalty après une faute turque sur Martin Baron, capitaine pour l'occasion, en l'absence de Villeroux empêché par sa cheville douloureuse. "On voulait mettre la pression d'entrée, il fallait marquer rapidement, s'imposer pour ne pas douter par la suite" dira plus tard Martin Baron, dont la famille était venue le soutenir dans les tribunes de la Riverbank Arena, ce matin.
Derrière, Labarre se signale une nouvelle fois avec un tir de loin capté tranquillement par Kurt le gardien turc. Et puis plus rien, ou en tous cas plus grand chose jusqu'à la mi-temps.
Au retour des vestiaires, ce sont des Turcs bien plus physiques que les Bleus retrouvent. Les chocs sont rudes, et petit à petit les tricolores perdent de leur emprise. Par deux fois, Kubertoglu l'attaquant turc manquera de peu l'égalisation. "Ils n'avaient plus rien à perdre. On les avait battus en demi-finale du dernier Championnat d'Europe, chez eux. Je crois qu'ils voulaient tout faire pour prendre leur revanche sur ce match" raconte Martin Baron.
On craint alors le scénario catastrophe. Un but turc et la qualification s'envolerait. Mais les Bleus sont solides, et leur défense invaincue depuis le début des Jeux. Soutenus par des supporters venus en masse, criant "aux armes", les joueurs de Toussaint Akpweh ne craqueront pas.
Le coup de sifflet final arrive comme une libération. Les Bleus l'ont fait. La manière n'était peut être pas là, mais comme on dit dans le football, "l'important c'est les trois points !". Et c'est un Toussaint Akpweh heureux qu'ont a retrouvé au sortir du stade : "Il faut féliciter les joueurs, ils ont fait le boulot. Je pense qu'en début de match, ils sont entrés sur le terrain avec la peur de perdre. Mais ce but rapide nous a fait du bien. Comme depuis le début, on a été solide, même si en fin de match on a donné trop l'occasion aux Turques de revenir dans le match. C'est la première demi-finale paralympique de notre histoire, mais ça ne s'arrête pas là. Le but, c'est d'aller au bout et on va le faire !"
Le prochain adversaire des Bleus s'annonce corriace, l'Espagne, pour un remake de la finale du dernier Championnat d'Europe en Turquie (victoire tricolore 1-0). L'autre rencontre verra s'opposer l'Argentine et le Brésil. La route de la médaille d'or s'annonce encore âpre. Mais comme le dit le coach Toussaint "quand on veut gagner une compétition il faut savoir battre tout le monde !"
Pour l'anectode, après le match on a pu découvrir imprimée sur un drapeau, la mascotte de l'équipe, un lynx prénommé... Miro !
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