Sciences-Po
Sciences-Po Paris aide ses étudiants handicapés pour éviter le décrochage scolaire
95% des cas de décrochages seraient liés à un handicap invisible. Ce sont les premiers résultats qui ressortent de l’étude démarrée en 2017 sur le lien entre handicap invisible et décrochage des étudiants. Sciences Po a identifié trois grands types de situation de handicap invisible : les troubles « dys », l’autisme et les troubles psychiques. L’école envisage donc de comparer les modalités d’acquisition des compétences par les élèves « ordinaires » et par ceux qui sont en difficulté. En s’intéressant à la « métacognition » (quels sont les processus qui font que j’apprends quelque chose ou pas), l’école veut mieux comprendre si les élèves réussissent à mettre en place de bonnes méthodologies de travail en intégrant les études supérieures. En lien avec l’Université Mc Gill au Canada, Sciences-Po veut « confronter les étudiants à leurs stratégies de travail et leur transmettre les outils nécessaires au traitement, à l’élaboration et à la communication des idées en vue de favoriser leur autonomie, leurs performances et leur engagement dans les études ». En parallèle, l’école poursuit ses travaux de recherche sur l’efficacité « de l’accompagnement des publics étudiants en situation de décrochage et/ou de difficulté d’orientation professionnel, liées à la situation de handicap complexe. »
Grâce à un partenariat avec les deux organismes qui gèrent les fonds pour l’emploi des personnes handicapées (Agefiph et Fiphfp), l’école envisage d’aboutir à des solutions concrètes pour venir en aide à tous ces élèves fragilisés par un handicap invisible ; elle espère par ce biais « concevoir un enseignement inclusif et profitable à tous. »
Sciences-Po a produit en juin 2016 un « Guide d’accompagnement et de pédagogie innovante, handicaps cognitifs et psychiques ».