Emploi

Les entreprises adaptées interpellent le gouvernement et défendent leur modèle

Le projet de loi de finances 2018 prévoit une baisse des aides à ces sociétés qui emploient au moins 80 % de travailleurs handicaps. Les employeurs craignent des faillites et une précarisation dans le secteur.

En France, près de 800 entreprises adaptées emploient 34 000 travailleurs handicapés. Ces sociétés appartiennent au secteur ordinaire, elles ont une particularité, elles emploient plus de 80 % de personnes en situation de handicap dans leurs effectifs.

Le projet de loi de finances 2018 suscite l’inquiétude de ce secteur, il prévoit une baisse de 6 % des dispositifs d’aide aux entreprises adaptées. (-4 % de l’aide au poste et de 22 % de l’aide spécifique pour ces structures). Selon l’Union nationale des entreprises adaptées (Unea), près de la moitié des entreprises adaptées pourraient se retrouver « dans le rouge » avec cette réforme, contre 20 % aujourd’hui. Avec le risque de faillites et de suppressions d’emplois. L'association a contacté des parlementaires pour déposer des amendements lors de l'examen du projet de loi de finances, ce 6 novembre elle a interpellé le président de la République et la ministre du Travail.

Des emplois générateurs de « gain social »

Selon l’Unea les emplois créés par les entreprises adaptées sont davantage un investissement qu’une subvention : « Ainsi KPMG a démontré qu’un emploi retrouvé par une personne handicapée est générateur d’un gain social pour la collectivité de plus de 11 000 euros par emploi créé » précisent les employeurs.

L’APF, l’Association des paralysés de France qui a créé plusieurs enteprses adaptées propose au gouvernement d’aller plus loin que le modèle existant. Serge Widawski, président d’APF Entreprises de « décontingenter » l’emploi au sein des entreprises adaptées, limité actuellement à 30 000 personnes.