Autisme

Autisme et psychanalyse, Ségolène Neuville refuse de « réprimer les professionnels de santé »

93 députés de la droite ont demandé ont demandé l’interdiction de la psychanalyse dans la prise en charge de l’autisme. La secrétaire d’État en charge des personnes handicapées a pris la parole à l’Assemblée pour défendre la liberté des médecins de prescrire ce qu’ils jugent approprié pour leur patient.

Un groupe de députés emmenés par Daniel Fasquelle, élu Les Républicains du Nord. Leur proposition de recommandation défend l’interdiction du recours à la psychanalyse pour les personnes atteintes d’autisme. Le 8 décembre ce texte a été examiné à l’Assemblée nationale. Pour Ségolène Neuville, secrétaire d’État aux personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion le gouvernement ne peut pas sanctionner les médecins ni porter atteinte à leur liberté de prescrire.


« Ce que vous proposez, c’est de réprimer pénalement tout professionnel de santé qui ne respecteraity pas les recommandations de bonnes pratiques, c’est écrit dans votre texte. Imaginez les conséquences d’une limitation des prescriptions pour toute nouvelle approche qui ne rentrerait pas dans les recommandations de bonnes pratiques, y compris celles basées sur les découvertes scientifiques publiées au prétexte qu’il faudrait attendre l’actualisation des recommandations de bonnes pratiques. Car enfin, soyons clairs, des nouvelles publications il y en a tous les jours. Alors que les recommandation sont mises à jour - ça dépend des domaine - tous les cinq ans, tous les dix ans. Si vous ouvrez la porte pour l’autisme, Monsieur Fasquelle, vous savez très bien que vous l’ouvrez pour tous les domaines de la médecine. »

Ségolène Neuville a également défendu le troisième plan autisme actuellement de 2013  à 2017, basé sur des diagnostics et un accompagnement précoce et un accroissement des moyens en matière de recherche. Suite à cette intervention de la secrétaire d'Etat, un vote a eu lieu, les députés ont rejeté la proposition de recommandation.