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Condamné à porter une pancarte « je m'en prends aux enfants handicapés »

"Je suis une brute ! Je m'en prends aux enfants handicapés..." ©USA Today
"Je suis une brute ! Je m'en prends aux enfants handicapés..." ©USA Today
South Euclid, Ohio. Un homme a été condamné par la justice à porter une pancarte expliquant qu’il s’en prend aux enfants handicapés.

La scène est inédite. Dimanche matin, Edmond Aviv est resté assis pendant cinq heures dans la rue, une pancarte dans les bras. Sur cette dernière, le texte suivant :

 « Je suis une brute ! Je m’en prends aux enfants handicapés et je suis intolérant envers ceux qui sont différents de moi. Mes actions ne reflètent pas la vision de la diversité de la communauté de South Euclid dans laquelle je vis ».

Insultes, jet d'excréments et crachats

Cet homme de 62 ans a reçu cette sanction de la part du juge municipal après de nombreux conflits avec sa voisine Sandra Prugh, perdurant depuis une quinzaine d’années. Cette dernière est mariée à un homme atteint de démence, mère d’un fils paralysé et a adopté deux adultes souffrant d’un handicap mental.

Edmond Aviv s’en prenait souvent à ses voisins, en raison de leurs handicaps. Sandra Prugh explique qu’il lui a craché dessus à plusieurs reprises en insultant ses enfants, jetait régulièrement des excréments de chien sur le pare-brise de leur voiture, ou encore en étalait sur la rampe d’accès pour fauteuil roulant.

Ventilateur au kérosène

L’affaire la plus récente concernait une histoire d’odeur. Aviv, énervé par les effluves du lave-linge de ses voisins, a placé un ventilateur enduit d’essence en direction de leur maison afin d’y répandre l’odeur de kérosène.

Edmond Aviv a également été condamné à 15 jours de prison, une thérapie de gestion de la colère, ainsi qu’à l’écriture d’une lettre d’excuse à ses voisins :

« Je veux exprimer mes plus sincères excuses pour avoir agi de manière irrationnelle  envers votre maison et la sécurité de vos enfants. Je comprends que mes actes ont pu causer du mal mais je n’y avais pas vraiment pensé à l’époque » .