C’est à l’occasion de l’installation temporaire au sein de notre radio de L'homme qui roule, une œuvre magistrale de Guy Taburiaux et Bertrand Besse Saige, que nous avons rencontré l’un des activistes, Edouard Braine, d’un projet généreux et pas tout à fait ordinaire.

Voici plusieurs semaines où nous avons commencé à vous rapporter qu’une statue, L’homme qui roule, devait rejoindre à l’Unesco, l’œuvre de Giacometti, L’homme qui marche. Les deux statues devraient se faire face. Un symbole pour proposer un autre regard sur le handicap.

Edouard Braine est, depuis ce jour où il est tombé d'un cheval qui l'a laissé tétraplégique, devenu un activiste actif. Cet ex-diplomate (il a été par exemple consul général de France à Londres), peste contre une réalité qui l’a touché du fond de son fauteuil roulant : l'accessibilité !

Mais dans cette histoire, il n’est qu’un des quatre combattants d’un projet sincère et émouvant ! Edouard Braine, Bertrand Besse Saige, Jean-Pierre Le Goff et Philippe Pozzo di Borgo sont les quatre mousquetaires et instigateurs d'une belle idée. La statue de L'homme qui roule, l'allégorie du « Guerrier Immobile », livre sur la résilience écrit par Bertrand Besse Saige (aux Éditions Erès), ils la veulent non seulement installée à l'Unesco mais ils souhaiteraient qu'elle soit inaugurée par le président équatorien Lenín Boltaire Moreno Garcés, le premier chef d'Etat qui se déplace en fauteuil roulant et par notre président Emmanuel Macron.

Dans cette interview, vous l’entendrez, Edouard Braine n’a pas sa langue dans sa poche et fait honneur à ces énarques et hauts fonctionnaires qui savent, plus que tous les autres, placer l'intérêt général et le symbole au dessus de tout.

Edouard Braine, l’homme qui ne lâche rien, ni personne

Après 5 ans d’efforts militants (et d’espoirs déçus) Edouard Braine a déclaré mettre fin à son activisme et à ses communications sur l’installation de L’homme qui roule à l’Unesco. Car selon lui, celà « relève désormais de la seule décision du chef de l’Etat et de l’exécutif ». Il veut placer sa priorité et son énergie dans le projet de maison inclusive Léonard de Vinci à Quimper, au sein de l’association vivre ensemble en Cornouaille (qui prendra le relai de Santiago Accessible). Et de s’atteler à l’achèvement de l’écriture d’un recueil de nouvelles. Silence radio donc ? Difficile à croire ;-)