650 000 à 1,2 millions de Français sont concernés par la bipolarité. Si le risque suicidaire est bien connu on ne prend pas encore suffisamment en compte les problèmes cardio-vascaulaires. C’est le principal enseignement d’une étude Odoxa pour la Fondation Fondamental, l’association Argos 2001 et le Collège de médecine générale, publiée le 29 mars.

Globalement, les Français connaissent les troubles bipolaires. Ils sont 94 % à identifier le nom, le chiffre reste stable sur dix ans. Huit personnes sur dix ont compris les enjeux. La conséquence c’est que le suicide est la première cause de mortalité chez cette population, ils sont entre 4 et 19 % à en mourir.

L’élément le plus frappant de l’enquête d’opinion Odoxa, c’est que dans leurs réponses 8 Français sur 10 ne font pas de lien entre bipolarité et risque cardio-vasculaire, plus étonnant ils sont 7 sur 10 dans le même cas chez les médecins généralistes, tout comme les patients et les aidants : 6 sur 10.

L'emploi identifié comme le principal défi

Si on parle du médecin généraliste, c’est que c’est le professionnel de santé de référence pour les personnes bipolaires. Ils sont 84 % à l’avoir consulté durant les six derniers mois. C’est à lui que ces patients confient leurs problèmes psychologiques. Cependant seuls 14 % des généralistes déclarent suivre les constantes métaboliques des patients bipolaires. On sait d’ailleurs par une autre étude que deux tiers des personnes qui souffrent de ces troubles ne bénéficient pas d’un tel suivi pour par exemple la prise de poids, l’hypertension, le diabète.
Bonne nouvelle, le principal défi face à la bipolarité, c’est l’emploi et cette fois-ci tout le monde place cet préoccupation en tête : 52 % des Français, 70 % des patients et 65 % des aidants.

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