Agnès Béraudias et Sylvain Paillette, deux grands noms du paralympisme, sont les invités de Vivre FM c’est vous !

Professionnalisé il y a peu, le handisport a gagné en considération et en médiatisation. Mieux encore, il est souvent perçu comme l’un des principaux vecteurs qui permet de faire changer le regard sur le handicap. Agnès Béraudias, championne en natation handisport, multiple médaillée d’or aux jeux paralympiques de 1984, 1988, et médaillée à Barcelone en 1992, Sylvain Paillette, grande figure du handisport et vice-champion du monde au 100 mètres brasse en 1998, 3 fois vice champion d’Europe en 1997 et en 1999 nous parlent du paralympisme et de ses évolutions à travers les années, du  chemin parcouru et de celui qui reste à faire.

Le paralympisme de 1960 à nos jours

Prouver que le handicap n’empêche pas de réaliser de grandes performances, c’est l’un des enseignements que nous a donné le paralympisme et le handisport à travers les années. Si les premiers jeux paralympiques ont été organisés en 1960, lors des Jeux de Stoke-Mandeville, l’événement ne s’est professionnalisé et crédibilisé que récemment. Nombre d'athlètes en progression, lancement de disciplines handisports, création de différentes classifications pour s’adapter aux divers handicaps,... le paralympisme s’est ouvert et bénéficie depuis les jeux de Barcelone d'installations similaires aux athlètes valides. Une évolution positive qui se traduit également dans la perception que les gens portent : « avant on faisait le portrait d’une personne handicapée qui en plus du sport, maintenant on fait le portrait d’un athlète de haut niveau qui fait du sport et qui est en plus atteint d’un handicap » affirme Sylvain Paillette. Un changement de regard que constate également Agnès Béraudias, qui a même eu l’honneur d’avoir la piscine de sa ville à son nom « maintenant il y a de l’admiration ! » raconte la multi-médaillée d’or.

Le paralympisme ne fait pas toujours vendre !

Malgré de meilleures installations, une concurrence accrue et une crédibilité renforcée, le paralympisme souffre encore d’une médiatisation moindre. Le seul quotidien sportif national, L’équipe, ne consacre d’ailleurs que peu de place au handisport en général. « Ça ne fait pas vendre, ou alors il y a une méconnaissance du sujet… » se désole Agnès Béraudias. Mais là encore les choses évoluent et les chaînes de télévisions couvrent davantage et de mieux en mieux le paralympisme et le handsport. Cette évolution positive se lit également jusque dans la société avec notamment l’émergence d'écoles inclusives qui contribuent à normaliser le handicap. Sylvain Paillette et Agnès Béraudias insistent d’ailleurs sur l’importance de la sensibilisation dès le plus jeune âge « plus on les sensibilise jeunes, plus on va pouvoir changer leur regard ! » argue Agnès Béradias.

Les JO de 2024, un levier positif 

La perspective des jeux paralympiques de 2024 à Paris peut également être un levier positif, d’autant plus que l’organisation de cet événement débouche parfois sur des avancées significatives pour les personnes en situation de handicap. Sylvain Paillette fait notamment référence aux jeux paralympiques de 2004 en Grèce, berceau de l’olympisme,qui a permis de faire bouger les lignes, avec notamment un travail mené au sein des écoles primaires sur la perception du handicap en général.

Sur le même thème

Les Français veulent plus de jeux paralympiques dans les médias !
Paralympiques 2012, pour la première fois en direct sur France Télévisions
Semaine Olympique et Paralympique : les confessions de notre humoriste sur son passé de "sportif"