Théâtre

Festival d'Avignon : des Souffleurs d'Images pour les personnes non-voyantes

Pendant le festival, la cour du Palais des papes est transformé en théâtre
Pendant le festival, la cour du Palais des papes est transformé en théâtre

Les Souffleurs d'Images sont en Avignon. Du 10 au 19 juillet, ils feront entendre aux spectateurs malvoyants les spectacles du plus grand festival de théâtre en France.

Au théâtre, ils sont les yeux des personnes non-voyantes. Cette année encore, les Souffleurs d'Images sont au Festival d'Avignon : des étudiants en art accompagnent les spectateurs déficients visuels aux spectacles de leur choix. Un partenariat qui permet au spectateur d'aller voir ce qu'il veut, quand il veut, où il veut. Du sur-mesure adapté à ses intérêts, sa culture et ses envies.

 

Le service est gratuit. Comme les autres spectateurs, la personne non-voyante paye sa place. Le Souffleur est invité par le théâtre.

 

Jean Issart est un grand habitué du Festival d'Avignon. Ce passionné de théâtre s'y rend depuis 15 ans. Non-voyant, il apprécie d'être accompagné par un Souffleur d'Images.

 

 

Selon Pascal Parsat, directeur du Centre de recherche théâtre et handicap (CRTH), "le but n'est pas de penser pour l'autre, mais de laisser l'autre penser" : les Souffleurs adaptent donc leurs commentaires aux demandes de la personne non-voyante.

 

 

Côté in, tous les spectacles sont accessibles. La programmation vocalisée du Festival est disponible sur le site du CRTH, www.crth.com. Sur place, les demandes de Souffleur doivent être formulées 72h à l'avance. Le CRTH est à votre disposition pour toute réservation au 06 48 24 26 27.

 

De manière générale, le Festival d'Avignon est un bon élève en matière d'accessibilité. Depuis 2008, et avec l'aide du CRTH, il s'est engagé dans une politique volontariste.

 

 

Côté off, c'est plus compliqué. Seuls les spectacles des compagnies d'Ile de France et de la région PACA sont accessibles aux Souffleurs d'Images.

 

Mais pour les spectateurs non-voyants, le plus dur sera sans doute de faire des choix : plus de 1400 spectacles sont programmés cette année. Jean Issart, lui, a déjà son programme : il attend avec impatience la lecture du marquis de Sade par Isabelle Huppert.