Pétition

« Touche pas à ma MDPH » : l'APF sonne l'alarme

• 19 mars 2015 à 16:10

Une fois de plus, l’APF s’invite au débat politique. Son objectif aujourd’hui : empêcher le législateur et les futurs conseils départementaux (anciennement conseils généraux) de totalement repenser les MDPH telles qu’on les connaît depuis 2005 et la loi handicap.

En effet, suivant le principe du « rien sans nous  », les associations de personnes handicapées avaient réussi à garantir leur présence à la tête de ces MDPH, aux côtés des élus du Conseil Départemental. Or, de plus en plus de départements essaient d’intégrer purement et simplement les MDPH à leur compétence afin de devenir des « décideurs - payeurs ». Une première aberration contre laquelle il faut lutter pour l’APF.

« Améliorer plutôt qu’inventer »

En effet, un tel changement pourrait avoir des conséquences importantes : perte d’autonomie des MDPH, baisse des budgets, attribution de prestations plus faibles aux personnes handicapées ainsi que des disparités en fonction du territoire. Pour l’APF, « la priorité est donc d’améliorer le fonctionnement des MDPH plutôt que d’inventer une nouvelle formule, synonyme de recul pour les droits des personnes en situation de handicap et de leur famille  ».

Mais ce n’est pas le seul sujet d’inquiétude selon l’APF : avec le projet d’adaptation de la société au vieillissement, actuellement étudié au parlement, le législateur envisagerait de transformer les MDPH en MDA, à savoir Maison de l’Autonomie. Et si les personnes handicapées et les personnes âgées ont besoin de l’aide et de l’attention des gouvernants, ces aides sont néanmoins différentes.

La pétition lancée par l’APF compte déjà plus de 5000 signatures.