Accessibilité Mental

Accessibilité : Un amendement pour les personnes handicapées mentales

L'Assemblée nationale - Crédit Photo : Flickr/CC/Roger Wollstadt
L'Assemblée nationale - Crédit Photo : Flickr/CC/Roger Wollstadt
Une semaine avant l’examen de la loi d’habilitation accessibilité par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, l’Unapei met un coup de projecteur sur les déficiences intellectuelles. L’Unapei dépose un amendement pour favoriser une meilleure compréhension du handicap mental par les établissements qui reçoivent du public.

Qu’elles soient victimes de “discrimination” ou de “compassion”, les personnes atteintes d’un handicap intellectuel souffrent d’incompréhension. C’est ce que pense l’Union nationale des associations de parents d'enfants inadaptés (Unapei), qui a choisi la voie législative pour s’attaquer aux problèmes que rencontrent ces individus. Mercredi 28 mai, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale étudiera la loi d’habilitation accessibilité, à laquelle l’Unapei propose un amendement. L’objet de cet ajout : créer des formations destinées aux personnels travaillant en contact direct avec du public, pour que ces derniers puissent mieux accueillir les personnes handicapées mentales. 

 

En l’état , la loi d’habilitation accessibilité adapte la loi de février 2005, qui établissait un agenda pour mettre en place des mesures pour favoriser l’accessibilité des personnes handicapées. Le gouvernement en est sûr : cet agenda ne pourra pas être tenu. La loi examinée par l’Assemblée le 28 mai a pour but de relancer la mise en place des mesures d’accessibilité prévues et de définir de nouvelles échéances.

 

Concrètement, l’Unapei propose d’installer des sessions d’information. Avec un objectif : donner aux établissements accueillant du public les moyens de mieux accompagner les personnes en situation de handicap.

 

“Les employés ont peur de mal faire”

 

Pour Cédric Mametz, président de l’Association française des personnes déficientes intellectuelles,  le problème de formation au sein des établissements recevant du public est évident : “Que ce soit en mairie, dans les bibliothèques , ou dans les magasins, le personnel n’est pas toujours sensibilisé aux problèmes des personnes handicapées intellectuelles. Peut-être que les employés ont peur de mal faire, en tout cas la personne handicapée se retrouve un peu désarmée, et gênée par rapport à ce qu’elle vit”.

 

Des dispositifs de formation et de sensibilisation tels que le conseille l’Unapei sont déjà testés en France. Certains établissements publics, culturels, touristiques, ou commerciaux, ont pris les devants. L’Unapei affirme que les témoignages qu’elle a recueilli sont positifs : ces sessions permettraient de mieux comprendre et de mieux accompagner le handicap.

 

Après l’examen de la loi habilitation accessibilité et de ses amendements par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le texte devrait être voté par les députés au début du mois de juin.