En France, 650 000 personnes sont atteintes d'autisme, un trouble du neurodéveloppement. Parce qu'il affecte en particulier les relations interpersonnelles, les personnes autistes sont souvent incomprises. Afin de sensibiliser aux caractéristiques des troubles du spectre autistique, Mathieu Lancelot, 28 ans, lui même autiste Asperger, prépare un doctorat sur la représentation sociale de l'autisme en France. 

L'autisme, plus communément appelé troubles du spectre autistique (TSA), résulte d'anomalies du neurodéveloppement. Les troubles du spectre autistique apparaissent dans la petite enfance et représentent une naissance sur 100. En France, 650 000 personnes sont concernées. Pour eux, la maladie affecte tout particulièrement les relations interpersonnelles.

Mathieu Lancelot, 28 ans, est un gestionnaire polyvalent chargé de publicité et de veille concurrentielle. Depuis un an, en parallèle de sa vie professionnelle, il prépare un doctorat en sociolinguistique sur la représentation sociale de l'autisme en France dans le but d'éclairer et de sensibiliser le plus grand nombre à l'autisme, dont il est lui-même atteint. 

Les troubles du spectre autistique se traduisent sous plusieurs formes. Diagnostiqué autiste Asperger à l'âge de 6 ans, Mathieu Lancelot tient à souligner que les personnes atteintes d'autisme souffrent particulièrement du fait d'être mal compris. "Les personnes qui ont le syndrome d'Asperger, c'est une forme d'autisme parmi d'autres, sont considérées comme brillantes et isolées socialement mais souvent les gens ne retiennent que ça. On a aussi notre sensibilité, on a aussi nos problèmes dans la vie sentimentale. On a du mal a comprendre l'implicite dans les relations amoureuses, dans les discutions autour de la machine à café en entreprise."

A travers sa thèse intitulée  "Autisme et neurodiversité : du texte institutionnel à la médiation linguistique" , Mathieu Lancelot a l'ambition de mieux faire comprendre le sujet complexe qu'est l'autisme.

"Les solutions,par exemple, c'est surtout de sensibiliser leur entourage, que ça soit les familles mais aussi les associations pour l'autisme qui s'investissent pour l'insertion sociale et professionnelle. pour que les entreprises réussissent à embaucher, pour que les écoles puissent intégrer des enfants autistes dans les classes, pour que les universités puissent être sensibilisées."

Crédit Photo : Justine Jaïne photographe

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