Aidants

Aurélie Sigrand, la Slasheuse aidante

Aurélie Sigrand s'occupe de sa fille, 11 ans, atteinte d'une trisomie 9, maladie rare. Elle assume d'avoir, en plus,  trois métiers en même temps pour être positive et se nourrir.

Elle considère qu'elle ne travaille plus, et pourtant, elle cumule les "casquettes". En s'écartant des tâches trop pénibles et cherchant le bonheur à tout prix, Aurélie Sigrand s'est taillée une vie professionnelle à la mesure de sa vie personnelle. 

Son secret : elle rassemblent toutes ses activités dans une seule et même entreprise.

"Quand je n'ai plus qu'une activité, j'ai une angoisse" dit elle.

A la naissance de sa fille trisomique, Aurélie est sous le choc. De dénis en dénis, elle stoppe toute activité professionnelle et s'active sur le web pour chercher comment aider les autres. Une manière comme une autre d'éviter son propre sujet. 

Mais, de fil en aiguille, elle découvre une situation peu reluisante dans laquelle elle trouve une place, une utilité.

"J'étais Décoratrice d'intérieur, mais il m'était strictement impossible d'accorder de l'importance à la couleur d'un mur ou la forme d'un objet alors que ma fille, comme tant d'autres, était dans cette situation"

En regardant la réalité en face, elle décide de s'investir dans le handicap, sortir de sa solitude et imagine une entreprise différente en voyant ce qui ne fonctionne pas dans l'appréhension des difficultés de vie liées aux handicaps.

"Je ré-imagine a ce moment là un autre sujet dans lequel je pourrais m'épanouir"

De recherches en rencontres, elle crée avec deux autres mamans un projet d'école inclusive qui aujourd'hui ne voit pas encore le jour comme elle le voudrait. En attendant, elle agit et dissémine son bon sens, son savoir et son amour des autres dans les écoles existantes.

Sa vie est hachée, elle court après le temps, et, même si cela l'agaçe, Aurélie se force à mettre son rythme au service de celui de sa fille. 

Le système scolaire ne va pas assez à la rencontre de l'enfant selon elle. Les recettes toutes faites ne fonctionnent pas même si elle n'a qu'une seule exigence : que sa fille apprenne à lire et a écrire à l'école, ce qui la rend heureuse.