Grand-Âge

L'intelligence artificielle au service du Grand-Âge

MediPep est un dispositif à base d’intelligence artificielle destiné à servir d’assistant médical au sein des maisons de retraite. Notre reporter a eu le privilège de l'interviewer.

Nous nous sommes rendus au centre commercial de la gare Saint-Lazare à Paris - pas pour faire du shopping mais pour découvrir un robot. Pepper est un petit bonhomme sur roues d’ 1,20 mètres tout blanc avec une tablette sur le torse. Il a une caméra sur la tête qui lui permet de vous reconnaître et de gérer vos émotions. Il sait donc qui vous êtes et peut vous aider pour faire vos courses dans un supermarché. Mais pour vous à quoi doit servir un robot ? Les personnes présentes dans le centre commercial estiment que les robots seraient particulièrement utiles pour accompagner les enfants pendant qu’ils font leurs devoirs, ou les personnes âgées

Peut-être pas particulièrement pour l’aspirateur mais pour aider les enfants dans les devoirs pourquoi pas.// Aider des personnes malvoyantes, je pense à ma mère, je pense qu’elle va perdre la vue, là ça s’est sûr qu’un robot pourrait éventuellement l’aider à sortir dans la rue, faire ses courses.

 Medi Pep, le robot assistant-médical

Les robots ne sont pas forcément cantonnés aux divertissements ou aux tâches ménagères. C’est le cas du frère jumeau de Pepper : Medipep. Il est destiné aux EPHAD, les maisons de retraite pour personnes âgées dépendantes. Sylvère Johny son concepteur nous explique que ce dispositif va aider à connaître le patient, indiquer s’il a mal et assurer un suivi médical.

Le robot va guider la personne à travers cette consultation santé qui consiste principalement à voir s’il a mal, pouvoir poser des questions sur l’hydratation ... Et puis après prendre les paramètres vitaux, c’est-à-dire la tension, le pouls, la température.

Medipep peut aider les médecins à gérer les dossiers. Mais pourquoi nous n’avons pas plus de robots dans les maisons de retraite ? Peut-être parce qu’ils coûtent 50 000 euros. Mais pour Sylvère Johny ce n’est pas très cher, pour lui il s’agit d’un « investissement » qui serait amorti au bout de trois ans environ. 

Il faut bien comprendre que c’est un investissement. Le robot vous allez pouvoir l’amortir sur trois ans à peu près donc déjà on parle de 15 000€ par an, c’est plus la même chose. Y a d'autres systèmes dans les EPHAD ou dans les hôpitaux qui coutent beaucoup plus cher que ça. 

Avec un tel prix, ce robot n’est pas prêt d’envahir les maisons de retraite. Peut-être que dans l’avenir ce seront des machines qui remplaceront les médecins. Mais le grand public est-il prêt à être suivi médicalement par une machine autonome ?

Non, là je ne vais pas donner ma vie dans les mains d’un robot, je préfère avoir confiance en la personne et que ça soit un médecin. C’est plus fiable /// Est-ce qui vont avoir la compréhension de nos problèmes? Pour l’instant non. 

Vous n’êtes pas prêt à l’avoir comme médecin. Mais Pour Sylvère Johny pour le moment ce n’est pas l’objectif. Selon lui, d’ici une dizaine d'années, ils vont révolutionner la prise en charge du handicap.

La technologie va entièrement compenser la déficience ou le handicap d’une personne donc elle pourra retrouver son autonomie. 

 

Mais pour nous servir de compagnon, ils devront sûrement être plus humain. Dans un sondage Opinionway, 21 % des français veulent que les robots aient le sens de l’humour. Cela tombe bien, Pepper que nous avons rencontré, fait aussi des blagues...

 

Il reste encore du travail, le « Robot Comédy Club » ce n'est pas pour maintenant. Les jeux de mots de notre animateur Benjamin Mauro ont encore de beaux jours devant eux.

Retrouvez l'intégralité de l'Info différente consacrée aux robots au service de l'autonomie des personnes âgées.