Cannes 2018

Yomeddine, la traversée de l'Égypte dans les pas d'un lépreux

Le film d’Abu Bakr Shawky a été projeté au festival de Cannes le 9 mai, il fait partie des longs métrages qui abordent la thématique du handicap.

C’est l’histoire d’un enfant nommé Beshay, abandonné par ses parents dès le plus jeune âge car il est atteint de léprosité. Devenu adulte, il guérit. A la mort de son épouse, l’homme décide de quitter pour la première fois le désert égyptien pour retrouver sa famille. Un retour aux sources en forme d’odyssée.

Beshay traverse son pays, par tous les moyens de transports possibles : à pied, à dos d’âne, en camion, en train… En chemin, Beshay croise la route d’un orphelin nubien, prénommé Obama. Ils vont poursuivre ensemble ce long voyage, à la recherche de leurs familles respectives. La route est semée d’obstacles et de rencontres diverses, avec une galerie de personnages hauts en couleur. Bien qu'il ne soit plus contagieux, Beshay porte encore les lourds stigmates laissés par la maladie. Chaque rencontre suscite des réactions face au visage et au corps mutilé du héros.

Un film sur notre rapport à la différence

Les péripéties du tandem nous entraînent à la découverte de l’Egypte avec un autre regard, loin des clichés touristiques. Non sans humour, ce film plonge le spectateur dans une belle aventure humaine et lui permet de se questionner sur l’acceptation des différences dans notre société.

Yomeddine est signé Abu Bakr Shawky. Le jeune réalisateur de 33 ans est un documentariste. Ce long métrage est sa première fiction, elle a été projetée le 9 mai sur la Croisette.