Refusé pour handicap
Refusé à l'entrée d'une école de journalisme à cause de son handicap
Tom est jeune et brillant. A 22 ans, et après des études à Berkeley aux États-Unis, il postule pour une école de journalisme à Paris. Mais l’ESJ lui répond qu’il ne peut pas être admis parce que l’école n’est pas accessible pour un étudiant en fauteuil roulant.
Dernière minute 14h00 Vendredi 16 : Sophie CLuzel : "on a trouvé une solution"
Le cabinet de Sophie CLuzel a informé la famille: la ministre touchée par la situation du jeune homme a trouvé une solution et une école de journalisme accessible. Tom pourra faire sa rentrée ailleurs, et sous réserve de réussir les conditions du concours dès septembre 2018.
Ecole inaccessible
« Les locaux de l’école comportent de nombreux escalier y compris l’accès à la rue et cela risque d’être très difficile pour vous (…) les aménagements d’accessibilité n’en sont qu’au stade de l’étude technique, nous ne pouvons donc envisager de vous recevoir lors de notre prochaine rentrée ». C’est par ce mail que Tom a appris que malgré son excellent dossier, il ne serait pas admis en école de journalisme. Pourtant il avait signalé son handicap lors des premiers échanges avec l’école, et expliqué aussi qu’il pouvait être aidé pour franchir des obstacles si besoin.
Admis à Berkeley, refusé à l'ESJ-Paris en raison de son handicap
Passionné de sport, parfaitement bilingue, Tom envisage de faire des études de journalisme après une licence d’anglais qu'il termine à la presigieuse UC Berkeley en Californie. Son parcours atypique avec ce séjour aux Etats-Unis « il ne peut pas passer les concours des écoles qui l’intéresse » explique son père Thierry dans un courrier rendu public ce vendredi 16 mars. « Rien de grave l’ESJ recrute sur dossier » poursuit le parent.
Le refus de l’école tombe brutalement et fait l’effet d’une douche froide sur le fils et le père. « Je ne pensais pas cela possible en 2018 » explique Thierry joint par Vivre FM. Aujourd’hui la publication de ce courrier sur les réseaux sociaux suscite un buzz immédiat et l’indignation.
Une procédure rapide et une réponse qui tarde à venir
Tout était pourtant bien parti il y a un mois lorsque l’étudiant a déposé son dossier. L’école de journalisme a proposé un entretien pour le lendemain. « J’étais même étonné par la rapidité de la procédure », se souvient Tom qui n’a alors aucun doute sur son admission au sein de l’ESJ-Paris : « Il ne restait plus qu’à attendre une réponse, que je pensais positive puisque l’entretien s’était bien passé et que le dossier me paraissait solide ». Mais plus les jours passent et plus le candidat se pose des questions. Jusqu’au 12 mars où l’école l’avertit par mail qu’il ne pourra pas être inscrit.
« C’est tout à fait possible si je suis accompagné »
Tom se souvient d’avoir informé l’école de son handicap par courrier et durant l’entretien : « J’ai clairement dit dans mon introduction que j’étais en fauteuil, sachant que je l’avais déj)à précisé dans ma lettre de motivation ». Dans ce courrier, l’étudiant a d’ailleurs expliqué qu’en raison de son handicap il a tapé sa lettre au lieu de l’écrire à la main.
Pour Tom la décision de l’ESJ n’est pas recevable en raison de ses compétences et parce qu’il est possible d’accéder au locaux même en l’absence d’ascenseur : « Si je suis accompagné, c’est tout à fait possible. J’ai quelqu’un qui peut porter le fauteuil et moi je peux monter les escaliers s’il y a une rampe. Moi je n’ai pas de souci là-dessus ». Pour le jeune homme on ne peut pas refuser à un étudiant motivé et compétent l’entrée dans une école en 2018 et il veut « que cela se sache ».