Film

Vivir y otras ficciones, les personnes handicapées aussi ont droit à la sexualité

Le réalisateur espagnol Jo Sol signe son quatrième film, Vivir y otras ficciones. Cette fois ci, il suit un militant favorable aux droits des personnes lourdement handicapées à la sexualité.

Antonio (joué par Antonio Centeno) il milite pour le droit à la sexualité. Pour cette raison cet écrivain tétraplégique reçoit des prostitués à son domicile, créant ainsi un lieu d’assistance sexuelle chez lui. Mais son entourage est beaucoup moins enthousiaste, comme son assistante de vie. Antonio rencontre Pepe, tout juste sorti de l’hôpital psychiatrique, après avoir volé un taxi pour travailler. L’homme a du mal à se réintégrer et ne sait pas quoi faire dans la vie. Une forte amitié se crée entre les deux hommes. Cette rencontre va tout changer pour eux.

« Un projet révolutionnaire »

La sexualité des personnes handicapées, souvent trop tabou, est un sujet peu abordé au cinéma. Vivir y otras ficciones est un film qui veut s’attaquer aux préjugés et au silence qui entoure le droit au plaisir sans tomber dans une activité purement commerciale ou thérapeutique. Vivir apporte un réel message d’espoir. Entre humour, musique flamenco et drame, Vivir y otras ficciones nous livre une réflexion sur notre société. « Tu ne vas quand même pas demander à l’Etat de venir te branler ? » demande-t-on à Antonio. L’écrivain inflexible répond que c’est un projet « plus révolutionnaire de demander une pension ». Le film est sortie le 7 février à Paris au cinéma Saint-André-des-Arts.