Fait divers

Elles avaient sequestré un jeune handicapé, treize personnes arrêtées en Normandie

C'est ici au 28 rue de la République, au bout de ce couloir que les violences ont eu lieu
C'est ici au 28 rue de la République, au bout de ce couloir que les violences ont eu lieu
Pendant plusieurs semaines, ils ont enfermé un jeune homme en situation de handicap à Bolbec (Seine-Maritime). Séquestré à son domicile, la victime a subi de nombreux sévices. La secrétaire d’État au handicap, Sophie Cluzel qualifie ces actes d’« ignobles ».

Treize suspects agés de 15 à 19 ans ont été arrêtés pour « séquestration accompagnée d’actes de torture et de barbarie ». Ces jeunes ont été placés en garde à vue. La police les accuse d’avoir séquestré, entre novembre et décembre dernier, un jeune homme de 19 ans, qualifié de « vulnérable » dans son domicile du centre-ville. Ils lui auraient fait subir de multiples sévices, révèle le journal Paris Normandie. Ils l’auraient entre autre enfermé nu dans le réfrigérateur

Des scènes filmées avec un téléphone

Selon une source proche de l’enquête, « il y avait toujours quelqu’un chez lui 24 heures sur 24 pour l’empêcher de sortir ». Le jeune homme a finalement réussi à s’enfuir et à donner l’alerte. Devant les enquêteurs qui recueillaient son témoignage, la victime est parvenue à identifier ses tortionnaires. Déjà repérés par les services de police, tous connaissaient la victime, certains même « depuis longtemps ». Une partie de ces jeunes sont selon le procureur de la République du Havre, François Gosselin "très connus des servies de police". Le jeune homme martyrisé a raconté son calvaire. Il aurait subi une tentative de viol, ses geôliers lui auraient uriné dessus, l’auraient brûlé avec une lame de couteau et l’auraient même enfermé nu dans le réfrigérateur… Le procureur confirme les faits dénoncés par la victime. "Certaines scènes ont été filmées et photographiées avec des téléphones portables ». Ceux qui n'ont fait qu'assister à ces violences pourraient être poursuivis pour « non-assistance à personne en danger », les autres selon François Gosselin cité par le journal Paris-Normandie, pour « violences avec arme et peut-être bien sur personne vulnérable, s'il est établi que la victime est déficiente même si elle n'est pas sous tutelle our sous curatelle ».