Rugby fauteuil
Women's Cup : des Valkyries et un ballon
Au pied de la Tour Eiffel, au gymnase Emile Anthoine, la 2e coupe du monde de Rugby-fauteuil (organisée en France, le 2 décembre, la 4e au total en comptant les précédentes Women’s Cup organisées en Allemagne) s’est déroulée en présence de joueuses venues de 14 pays : Etats-Unis, Japon, Grande-Bretagne, Brésil et bien sûr la France. 15 clubs existent en France et il y a près de 200 licenciés. Ce sport est engageant, physique, stratégique et impressionnant. Sans doute l’un des sports les plus spectaculaires des jeux paralympiques. Le surnom du rugby fauteuil, c’est le MurderBall, ce qui contraste avec les handicaps lourds de ceux qui pratiquent. Les personnes éligibles à jouer au rugby fauteuil ont au moins trois membres touchés. Par conséquent, il s’agit de personnes tétraplégiques, incomplètes ou amputées.
Avant la rencontre Orane Brouillet, défenseure de l’équipe de France, a à peine le temps de se confier à Vivre FM : « Mon but c’est de bloquer l’adversaire pour permettre au porteur de balle d’aller marquer. C’est ma quatrième année, moi je suis à Clermont-Ferrand, terre de rugby et aux Jeux de Londres j’avais vu le rugby fauteuil et je connaissais Adrien Chalmin (joueur prometteur du rugby français devenu tétraplégique et qui est aujourd’hui un ambassadeur du rugby français) qui en faisait. Je suis allée essayer et ça m’a plu et j’ai jamais lâché », dit-elle avant d’être happée par le reste de son équipe pour préparer la rencontre contre les Américaines.
Un sport mixte
Pour Sophia Azi, arbitre et coordinatrice de l’association Capsaa, organisatrice de la Women’s Cup, c’est important d’avoir une rencontre spécialement pour les femmes. « En rugby fauteuil, les équipes sont mixtes. Nous avons des joueuses présentes ici qui sont équipe nationale et jouent aux côtés d’hommes mais c’est un sport plutôt masculin en majorité alors cet événement est la seule occasion pour les femmes de se retrouver entre elles. Il n’y a pas d’équipe nationale féminine qui existe dans aucun pays actuellement donc on a lancé individuellement des invitations aux femmes et lorsqu’elles sont originaires du même pays ou de la même zone géographique, on les réunit pour composer une équipe nationale. On a créé des équipes nationales de rugby fauteuil féminines pour la première fois de l’histoire de ce sport ».
Un sport de contact
En temps normal, une rencontre dure 1h30. Il peut y avoir jusqu’à douze joueurs et huit remplacements. Cela demande beaucoup d’entraînements.
Cédric Dubord, responsable des arbitres en France, explique que le rugby fauteuil est en réalité un mélange de plusieurs sports.
« On dit rugby fauteuil par rapport aux contacts, mais ce sport ressemble davantage au football américain, au basket parce qu’il y a le rebond, et après c’est avec un ballon de volley pour s’adapter au handicap des joueurs. Il y a aussi du hockey car on a droit au contact entre les fauteuils mais pas entre les joueurs. Les joueurs ne peuvent pas entrer en contact sinon, le joueur va en prison comme au hockey. C’est une faute pendant une minute ».
La marraine de l’événement, « la bipède » (comme on appelle ceux qui n’ont pas besoin de fauteuil) Coumba Diallo, est bluffée. La joueuse de l’effectif de l’AC Bobigny 93, sélectionnée en équipe de France de Rugby féminin, est surprise par le degré d’engagement de ces joueuses. « C’est vraiment très physique, y a des impacts comme au rugby. Y a des plaquages, des contacts, des impacts. Je ne m’attendais vraiment pas à un tel affrontement ». La coupe du monde s’est achevée sur une victoire de l’équipe d’Asie-Océanie, mais la France a tout de même fait belle figure en terminant quatrième.
Retrouver en images la coupe du monde de rugby sur le Facebook de VIVRE FM.
Résultats de la Women(s Cup
1e : Equipe Asie-Océanie
2e : Equipe Euro
3e : Equipe Europa
4e : Equipe de France
5e : Equipe Amériques
6e : Equipe Barbarians
Asie-Océanie / Euro Médaille d’or : 50 à 17.
Europa / France : 47 à 39.
Usa / Barbarians : 46 à 36
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