Budget

200 millions d'euros de moins pour les EHPAD

Le gouvernement prévoit 200 millions d'euros de moins dans les dotations publiques aux EHPAD
Le gouvernement prévoit 200 millions d'euros de moins dans les dotations publiques aux EHPAD

Le gouvernement a annoncé une baisse de 200 millions d'euros dans les dotations publiques aux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Le 3 août, l'Association des directeurs des personnes âgées (AD-PA) a alerté le gouvernement sur les conséquences d'une telle baisse pour les personnes âgées.

L'AD-PA tire la sonnette d'alarme. Le 3 août dernier, l'association dirigée par Pascal Champvert a alerté le gouvernement sur les conséquences que pourraient avoir une baisse de 200 millions d'euros dans les dotations publiques aux établissements d'hébergement pour personnes âgées.

Des soins de moins bonne qualité

Une telle baisse dans les dotations pourrait avoir de nombreuses conséquences sur l'accompagnement des personnes âgées en maison de retraite. Pascal Champvert, directeur de l'AD-PA explique que la masse salariale risque de diminuer, l'essentiel des dotations de fonctionnement servant à payer les salaires des employés. Les effectifs d'ergothérapeuthes ou de psychomotriciens pourraient également être réduits, l'accompagnement sera alors de moins bonne qualité. Pour éviter les coupes dans les effectifs, les prix des places en établissements pourraient alors augmenter.

Une seule solution : la création d'une "prestation d'autonomie"

Pascal Champvert estime que l'Etat doit réagir. Selon lui, le gouvernement doit favoriser l'augmentation des effectifs des professionnels dans les établissements et à domicile. Le prix des aides devrait également être régulé afin qu'il pèse moins sur les personnes âgées et leur famille.  Pour cela, une seule solution : créér une grande prestation d'aide à l'automie des personne âgées qui serait financée par une taxe sur les successions.

Pour Pascal Champvert, la situation se dégrade depuis longtemps. Dans un rapport de 2005, "la Cour des Comptes disait que les besoins des personnes âgées n'étaient couverts qu'à moitié ce qui n'a que très peu progressé."