Syrie

Syrie : les espoirs de Safa, 7ans, invalide de guerre

Safa, 7 ans avec son père. Photo Sarah Pierre Handicap International
Safa, 7 ans avec son père. Photo Sarah Pierre Handicap International
Safa a 7 ans. En juin 2013, elle est gravement blessée dans un bombardement, et doit être amputée de la jambe droite. Sa famille décide alors de fuir les combats pour trouver refuge en Jordanie où elle est suivie par les équipes de Handicap International. Aujourd’hui elle espère avoir une nouvelle prothèse pour pouvoir continuer à être autonome.

En 2013, Safa est opérée en Syrie pour soigner les graves blessures dont elle a souffert suite à un bombardement. La famille vient ensuite s’installer en Jordanie. À son arrivée dans le camp de réfugiés de Za’atari, Safa bénéficie de séances de réadaptation qui l’ont aidée à renforcer ses muscles et son équilibre. Dans un premier temps, elle reçoit également un fauteuil roulant. En décembre 2013, Safa est appareillée par Handicap International. Avec cette prothèse et l’aide des siens, Safa réapprends à marcher.

Adapter la prothèse avec l'age de l'enfant

Il y a quelques mois, la famille vient s’installer à Amman, la capitale à la recherche d’un quotidien plus confortable. À présent, la famille vit dans un appartement. Ahmed, le père, travaille dans une épicerie voisine afin de gagner de quoi payer le loyer et nourrir sa famille. « Je gagne 200 dinars* par mois, et le loyer à lui seul coûte déjà 150 dinars  », explique-t-il. En janvier dernier, Ahmed a repris contact avec les équipes de Handicap International. Amer Al Dakkak, kinésithérapeute spécialisé en prothèses et orthèses explique : « Nous avons revu Safa à la fin du mois de janvier. Son papa nous a expliqué qu’elle utilisait de moins en moins sa prothèse suite à un inconfort. C’est inévitable chez les enfants de l’âge de Safa, qui ont été appareillés très jeunes. Le corps grandit et la prothèse doit être ajustée afin d’éviter de possibles douleurs et, à long terme, des déformations dans la démarche. ». Aujourd’hui, c’est le troisième rendez-vous de l’équipe avec Safa : « Nous avons déjà fait quelques ajustements à l’emboiture de sa prothèse, qui est la partie dans laquelle le loge le membre amputé », poursuit Amer. Après avoir demandé à Safa de faire quelques pas avec sa prothèse, Amer et le technicien prothésiste sont d’avis de fabriquer une nouvelle emboiture : « Nous allons prendre les mesures. Pour ce faire, nous faisons un moulage en plâtre qui servira de base à la fabrication de sa nouvelle prothèse. Elle sera prête d’ici deux semaines, lors du prochain atelier pour nos patients appareillés.», dit Amer. « Ensuite, nous allons continuer le suivi de Safa pendant encore trois à six mois. Et si nécessaire, nous ajusterons encore sa prothèse. »

Voir aussi notre article sur les syriens handicapés en raison du conflit.

*240 euros