Bowie

Terry Burns, ce frère handicapé qui a inspiré David Bowie

David Bowie et son frère Terry Burns
David Bowie et son frère Terry Burns
La rock star anglaise disparue le 10 janvier doit beaucoup à son demi-frère Terry Burns. Ce mélomane a contribué à l'initiation musicale de David Bowie. Le handicap psychique de Terry disparu tragiquement a également inspiré plusieurs chansons à l'artiste.

" Parce que je préférerais rester là, avec tous les fous, que périr avec les hommes tristes qui errent en liberté ". Ces paroles sont issues de All The Madmen. Cette chanson de l'album The Man who sold the World (1970) rappelle que David Bowie a côtoyé le handicap mental, à travers son demi-frère Terry Burns. Tous deux ont la même mère, mais Terry est issu d'une première union. David a plusierus fois affirmé qu'il devait une partie de son initiation musicale à son aîné de dix ans. A 13 ans la future rock star fréquente son grand frère; ils se rendent à des concerts de jazz et David apprend à jouer du saxophone, un instrument important dans le répertoire de l'artiste. Mais le lien entre les deux adolescents ne dure pas, car Terry passe de plus en plus de temps dans un hôpital psychiatrique, il finira par se suicider en 1985 à 47 ans en se jetant sous un train. A cette époque les tabloïds britanniques accusent David Bowie d'avoir délaissé Burns. Au-delà de la polémique alimentée par la presse on peut retenir la présence de Terry Burns dans la production musicale de Bowie.

Terry Burns, dans l'oeuvre de Bowie

Outre All The Madmen on peut citer tous les titres qui parlent d'un personnage confronté à un double, parmi eux The Man who sold the world. En 1993, le clip de la chanson Jump they say, met en scène le chanteur qui s'apprête à se jeter d'une tour. Interrogé lors de la promotion de l'album Jump, Bowie revient admet que son demi-frère est un personnage qui lui permet d'exorciser son sentiment de culpabilité et d'échec.

Le refrain de All The Madmen

Je peux voler, je hurlerai, je me casserai les bras

Je me ferai mal

Je reste ici, le pied dans la main, parlant à mon mur 

Je ne suis pas bien du tout, n'est-ce pas ?