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« Stop à l'indécence » : une pétition pour protéger l'AAH

Une pétition a été lancée par l'association des paralysés de France pour s'opposer à l'une des mesures du Projet de Loi Finances 2016. En à peine une semaine, la pétition "stop à l'indécence!" a déjà recueilli plus de 26 mille signatures.

La loi de finance 2016 discutée à l'Assemblée en ce moment propose des mesures qui risquent d'impacter la vie des personnes en situation de handicap.

La pétition "Stop à l'indécence!" s'oppose à deux mesures du Projet de Loi Finance 2016 qui risquent selon l'APF de "venir aggraver considérablement les conditions de vie déjà précaires de plusieurs centaines de milliers de citoyens en situation de handicap".

Le calcul de l'AAH

La première mesure concerne l'AAH.

Lorsque les personnes handicapées ne peuvent pas travailler, L'AAH (allocation adulte handicapé) représente un apport qui leur permet d'assurer leur quotidien.

Or, ces personnes peuvent avoir reçu un héritage ou placé de l'argent. Leur famille peut avoir mis en place une épargne handicap afin de leur assurer une certaine sécurité financière.

Jusqu'à maintenant ces revenus étant non imposables ils n'étaient pas pris en compte dans le calcul de l'AAH. Mais aujourd'hui il est question de les inclure dans le calcul de l'AAH. Celle-ci pourrait donc se voir diminuée et ne plus être à taux plein en raison des maigres intérêts dégagés par exemple par un livret A.

Or, dès lors que l'AAH n'est pas à taux plein, la personne concernée peut perdre des aides précieuses telles que la majoration pour la vie autonome et le complément de ressources.

Selon l'APF, 210 mille personnes seraient concernées.

Le calcul de l'APL

La pétition "Stop à l'indécence!" s'oppose également à une deuxième mesure: l'intégration du patrimoine de chaque personne dans le calcul de l'APL (aide personnalisée au logement) et l'établissement d'un loyer plafond à partir duquel l'APL sera dégressive.

Si l'APL est calculée en fonction du patrimoine et des revenus non imposables, beaucoup de personnes handicapées pourrait se la voir retirer. Selon l'APF ces personnes en ont pourtant souvent plus besoin que les autres car elles doivent consacrer un budget plus important à leur logement pour satisfaire leurs contraintes d'accessibilité.

L'APF a écrit au  premier ministre, Manuel Valls, lundi dernier pour que la mesure soit retirée et sera présente à la séance publique de l'Assemblée ce mardi 3 novembre.