Autisme

Loïg, autiste, condamné à la camisole chimique?

L'état de santé du jeune homme s'aggrave de jour en jour selon la famille. Image d'illustration DDM Xavier de Fenoyl
L'état de santé du jeune homme s'aggrave de jour en jour selon la famille. Image d'illustration DDM Xavier de Fenoyl
Dans une lettre ouverte adressée à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, l'association Vaincre l'Autisme tire la sonnette d'alarme et attire l'attention sur le cas de Loïg, jeune autiste originaire d'Alsace. Le jeune homme serait sous camisole chimique depuis juin dernier contre l'avis de ses parents et les recommandations de la HAS.

Il était champion de course à pied, scout, bon musicien, excellent nageur et avait réussi à franchir beaucoup de barrière concernant son handicap. Loïg, 20 ans, originaire d'Alsace est autiste. Mais depuis le printemps dernier, son état s'est gravement altérer.


En cause, son placement dans le centre d'accueil de jour de l'Institut des Tournesols dans le Haut-Rhin. Loïg y a été placé sous motif de "droit au répit", suite à des problèmes de santé rencontrés par sa sœur et une blessure invalidante de sa maman à l'automne 2014. Mais depuis juin, le jeune homme est sous psychotropes, malgré les réclamations de la famille et les recommandations de bonnes pratiques pour la prise en charge des personnes autistes.



Dans une lettre ouverte adressée à la ministre de la Santé et à la Secrétaire d'État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion , l'association  Vaincre l'Autisme dénonce la prise en charge de Loïg par l'Institut des Tournesols. Depuis qu'il a rejoint ce foyer d'acceuil médicalisé (FAM), le jeune haut-rhinois se prive de manger, s'automutile jusqu'à s'arracher le cuir chevelu et développe de nouvelles phobies. Les soins somatiques ou encore les traitements pour ses blessures ne sont pas immédiat, aggravant d'autant son état de santé .




Une solution existe pourtant. La Maison du XXIe siècle, seule organisme spécialisé dans la prise en charge des personnes autistes en Alsace Lorraine, serait près à l'accueillir. Problème, la structure est dans les Vosges et l'Agence Régionale de Santé ne donne pas son accord pour le transfert. Le manque de place serait à l'origine de ce refus.