Fauteuil Délai Sécu
Le délai de 5 ans pour changer de fauteuil n'existe pas !

Lionel est en fauteuil roulant depuis sa naissance. Au mois d'août 2010, il demande à la CPAM de Vendée un autre fauteuil roulant conforme à sa nouvelle morphologie. Cette demande se fait dans les règles, avec une ordonnance de son médecin. Mais la CPAM lui refuse ce nouveau fauteuil, arguant qu'il faut attendre 5 ans pour un renouvellement et que le sien a été renouvellé 2 ans auparavant. Au mois de décembre 2010, Lionel prend un avocat et décide de saisir le Tribunal des affaires de sécurité sociale de Montpellier. Il a besoin de son fauteuil de manière urgente et compte bien l'obtenir par la force si nécessaire.
Le Tribunal des affaires de sécurité sociale de Montpellier rejette la demande de Lionel.
En première instance, dans sa décision du 24 janvier 2012, le Tribunal des affaires de sécurité sociale de Montpellier ne fait pas droit à la demande de Lionel. Le Tribunal se range du même côté que la CPAM, à savoir qu'il faut attendre cinq ans pour le renouvellement d'un fauteuil roulant. Lionel fait appel de cette décision.
La Cour d'appel de Montpellier fait droit à la demande de Lionel.
Dans sa décision du 9 janvier 2013, la Cour d'appel de Montpellier a constaté que le délai de cinq ans n'existait pas dans la loi sauf pour les fauteuils roulants électriques monte-marches d'une marque spécifique. Non seulement, elle accepte la demande de Lionel mais elle ordonne le renouvellement de son fauteuil électrique. De plus, la Cour d'appel de Montpellier a condamné la Caisse Primaire d'Assurance Maladie à verser à Lionel 3 000 euros de dommages et intérêts parce que "pendant près de deux ans, la caisse a maintenu une position de refus sur des fondements inexistants malgré les arguments précis étayés par l'appelant sur les textes de référence dont elle revendiquait par ailleurs l'application".
La Caisse Primaire d'Assurance Maladie n'a pas formé de pourvoi en cassation.
La décision de la Cour d'appel de Montpellier du 9 janvier 2013 est donc devenue définitive. Ainsi, il semblerait que le positionnement de cette Caisse soit le même dans un certain nombre de Caisses Primaires d'Assurance Maladie en France, qui avancent, sans aucun fondement juridique, ce délai de cinq ans. Il est donc important que la décision de la Cour d'appel de Montpellier, du 9 janvier 2013, soit connue du plus grand nombre.