Glenn Close Cooper
Glenn Close réaffirme son engagement pour le changement de regard sur les maladies mentales

Glenn Close a été reçue jeudi 13 juin par la Queen University d’Otawa pour recevoir un diplôme honorifique récompensant son travail dans le domaine de la santé mentale.
L’actrice a déclaré aux journalistes qu'elle voulait sensibiliser les diplômés de la Queen University, à la situation des personnes atteintes de maladies mentales.
« Je veux leur dire combien il est important pour eux de ne pas oublier de se pencher sur autrui, d’écouter les gens différents, de regarder avec leurs yeux, d’essayer de se mettre dans leurs souliers. De façon à ressentir la compassion, à comprendre ce que ces personnes traversent et à se renseigner sur la santé mentale ».
La sœur et le neveu de Glenn Close touchés par la maladie mentale
L’actrice de 66 ans a cofondé en 2009 une fondation, Change 2 Mind (Changer d’esprit), qui publie des messages d'intérêt public destinés à lutter contre la stigmatisation et la discrimination associées à la maladie mentale.
Glenn Close s'est engagée dans cette cause après qu’un trouble bipolaire a été diagnostiqué chez sa sœur Jessie en 2004 (à l’âge de 51 ans et après plusieurs décennies de souffrance). Le fils de cette dernière, Calen, souffre lui aussi d’un trouble schizo-affectif. Tous deux vivent avec Glenn Close.
L'actrice regrette son interprétation dans Fatal Attraction
L’actrice a réitéré ses regrets et ses excuses pour la façon dont elle avait interprété le rôle d’Alex Foster dans le film Fatal Attraction en 1987, alors même que ce rôle lui avait valu une nomination aux Oscars. Elle y interprétait une femme déséquilibrée qui se vengeait d’un homme avec qui elle avait eu une liaison (joué par Michel Douglas). Cette interprétation avait pu contribuer, d’après elle, à stigmatiser la maladie mentale aux yeux du grand public.
Glenn Close a dit regretter son ignorance de l’époque sur ce sujet.
Une table ronde sur la maladie mentale à la Maison Blanche
L’actrice hollywoodienne a participé le 3 juin dernier à une table ronde à la Maison Blanche, dans le cadre de la Conférence nationale américaine sur la santé mentale. Etait également présent l’acteur Bradley Cooper, sensibilisé lui aussi à la question des maladies mentales depuis son rôle de personnage bipolaire dans le film Happiness Therapy.
Durant cette table ronde, le président américain, Barack Obama, a déclaré que « son objectif était que les personnes touchées par les troubles mentaux sachent qu'elles n’étaient pas seules ». Les statistiques nationales américaines font apparaître que sur quatre familles étudiées, on trouve au moins une personne affectée par une maladie mentale grave.
Cette conférence sur la santé mentale fait suite à la réflexion menée par l’administration américaine sur la personnalité de certains criminels, comme Adam Lanza, 20 ans, responsable de la tuerie de Newtown le 14 Novembre 2012. Le jeune Américain avait été diagnostiqué bipolaire et atteint du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme de haut niveau.
Un plan de 100 millions de dollars par an pour la recherche scientifique
Le Président américain a profité de cette conférence pour engager un projet ambitieux intitulé Brain Research throug Advancing Innovative Neurotechnologies (Recherche sur le cerveau à l’aide de neurotechnologies de pointe innovantes).
Ce plan de 100 millions de dollars annuels (78 millions d’euros) prévoit, avec l’aide des plus grands spécialistes du pays, d’établir une carte détaillée du cerveau humain qui permettrait de mieux comprendre les liens entre la fonction cérébrale et le comportement. L’objectif est de pouvoir, à terme, soigner les maladies mentales et cérébrales – parmi lesquelles figurent Alzheimer et Parkinson.
Une campagne nationale de sensibilisation et un site internet dédié
D’autres engagements ont été pris dans le cadre de cette conférence. Des campagnes dans les médias sociaux et autres plateformes, à la télévision et à la radio, seront lancées au plan national pour sensibiliser le public.
Dans le cadre de cet effort, l'administration américaine a aussi lancé le site mentalhealth.gov. L’objet de ce site internet est d’offrir des outils clairs et concis pour s’informer sur les maladies mentales, la façon d’en parler et les moyens d'obtenir de l'aide.
Ce site comprend également une série de vidéos présentant des célébrités et des Américains ordinaires dont les vies ont été touchées par la maladie mentale. Parmi ceux-ci figurent les chanteuses Demi Lovato et Cher, ainsi que Glenn Close elle-même.
« Le monde du spectacle doit assumer sa responsabilité »
L’actrice hollywoodienne est aussi la narratrice du documentaire A New State of Mind : Ending the Stigma of Mental Illness (Un changement d'esprit : la fin de la stigmatisation de la maladie mentale) que la télévision publique américaine a diffusé en mai 2013.
« Le monde du spectacle doit assumer la responsabilité de faire part de ce problème avec précision et de manière adéquate », a déclaré l'actrice parallèlement à la diffusion de ce documentaire.