Homeland bipolaire

Homeland saison 2 : Carrie, l'agent bipolaire, toujours aux commandes

Carrie Mathison, l'héroine bipolaire de Homeland revient ce soir sur Canal+.
Carrie Mathison, l'héroine bipolaire de Homeland revient ce soir sur Canal+.
La saison 2 de Homeland commence ce soir sur Canal +. Claire Danes (Roméo+Juliet, Terminator 3) interprète toujours le rôle de l’agent de la CIA Carrie Mathison. Cette dernière souffre de troubles bipolaires, ce qui la remet en cause aux yeux des services secrets.

La série choc Homeland revient sur Canal + ce soir. Nous avions laissé l’agent de la CIA Carrie Mathison en bien mauvaise position lors du final de la saison 1. Mise à rude épreuve par son travail qui avait accentué sa bipolarité, elle était partie en hôpital psychiatrique. Durant toute la première saison, elle avait joué au chat et à la sourie avec le soldat Nicholas Brody, campé par Damian Lewis (Life).

Ce dernier était resté huit années aux mains d’Al-Quaïda. Carrie avait acquis la conviction que Nicholas Brody avait été « retourné » et qu’il s’apprêtait à commettre un attentat sur le sol américain. Incapable d’en fournir la preuve à ses supérieurs et développant des sentiments pour sa cible, l’agent avait finalement accepté de se faire soigner.

Une saison 2 haletante


Vivre FM a  eu accès à l’ensemble des  épisodes de cette saison 2. Elle se déroule quelques mois après la fin de la première saison. Carrie nous revient en paix avec elle-même, du moins en apparence, les médicaments lui ayant permis de reprendre sa vie en main. Des séances d’électrochocs ont soigné ses troubles bipolaires, mais lui ont coûté sa place à la CIA. L’agence se voit néanmoins contrainte de la rappeler, les menaces d’attentats sur les Etats-Unis se faisant de plus en plus pressantes.

De son côté, Nicholas Brody a évolué pour s’attaquer à la politique. L’ancien marine est à la fois sollicité par son ex-mentor terroriste Abu Nazir, et par le Vice-président Walsen, qui ne serait pas contre faire disparaître ce soldat ambigu. Les deux personnages principaux vont se retrouver, à la fois attirés l’un par l’autre mais ne pouvant oublier les trahisons et fautes mutuelles.

Qui est gentil ? Qui est méchant ?


Tout ce qui a fait le charme de la saison 1 de Homeland revient cette année sur les écrans. Le suspense reste intense, la vérité se dévoile par morceau, pour être contrebalancée par une autre vérité. Qui est véritablement terroriste ? Qui a raison ? Qui a tord ? A l’image de l’autre série télévisée phare Game of Thrones, « méchant » et « gentil » ne sont pas des caractéristiques immuables. L’être humain est changeant, tout comme ses convictions et ses combats.

Des acteurs de talents


Le jeu des acteurs a fait beaucoup pour la série. Et leur talent se retrouve dans cette saison 2. Claire Danes interprète avec toujours autant de tact et d’intensité cette agent de la CIA persuadée de toucher du doigt la vérité, mais prête à replonger dans la folie à chaque instant. Damian Lewis impose au téléspectateur le chaos dans lequel est plongé son personnage, entre culpabilité, conviction profonde et envie de protéger sa famille de plus en plus déchirée. Ajoutez à cela l’ambiguïté et l’attirance mutuelle de ces deux personnages, renforcée malgré ces mois de séparation, et vous obtenez ce qui fait tout le charme de cette série américaine.

Une petite sœur qui s’est émancipée de son modèle


Nous l’oublions souvent, Homeland est inspirée d’une série israélienne, Hatufim (« Kidnappés  » en hébreu). Le final de la saison 1 est à retrouver ce soir sur Arte. La série est bien différente de la version américaine. Là où Homeland joue sur le « God bless America », les effets explosifs, les raccourcis parfois malvenus, et le suspense haletant à la 24h Chrono, Hatifum privilégie la délicatesse et l’intimité familiale torturée. Pas de bipolarité dans cette série, mais deux soldats israéliens revenus de Syrie après 17 années d’emprisonnement. Ils doivent réapprendre à vivre et surmonter le traumatisme des tortures qu’ils ont subies.

Novatrice en Israël, la série n’a pourtant pas remporté un grand succès sur la scène internationale. En cause, le rythme intimiste des épisodes, mais également le budget qui y est investi. Le pilote de Homeland a coûté à lui seul autant que toute la saison 1 d’Hatufim.

La bande annonce de la saison 2 de Homelande sur Canal+