Crise grecque
Les néonazis grecs nostalgiques : ils s'en prennent aux homosexuels et aux personnes handicapées
Après les immigrés et les minorités ethniques, à Athènes le parti d'extrême-droite Aube Dorée continue les incitations à la haine. Les cibles : les personnes handicapées et les homosexuels. Dans un contexte de crise économique et sociale, les autorités grecques et l'UE ferment les yeux sur ces actes qui rappelle la montée du nazisme en Allemagne.
>n message clair : "Vous êtes les prochains, après les immigrés". C’est la phrase « d’accroche » que l’on pouvait lire sur une série de tracts cette semaine dans des clubs du quartier gay d'Athènes. Alors que les violences contre les immigrés et les minorités ethniques augmentent sans cesse en Grèce, les militants du parti « Aube Dorée » appellent aujourd'hui à s'en prendre aux homosexuels et aux personnes handicapées.
Le grand retour du fascisme
Habillés à la manière des « Camisas Negras » de Mussolini, les membres d’Aube Dorée défilent en chemises noires avec des fusées éclairantes dans les rues d'Athènes. Leur message : la terreur. Leurs cibles : nombreuses (les minorités ethniques et sexuelles). Leur emblème : la Swastika (la croix gammée).
L’extrême droite s’enhardit. Des actions isolées de nuit, les membres du parti - fièrement fasciste – sont passé au grand jour, d’où ils opèrent maintenant sans crainte. Le nombre et la gravité des attaques sont comme un adolescent, en pleine croissance. Aucun souci des conséquences selon des témoignages sur place, si les migrants déposent plainte auprès de la police, les victimes risquent une arrestation.
La police athénienne, fer de lance du parti
Les minorités ne sont donc pas une priorité, de cela tout le monde est sur en Grèce. Mais l’absence d’actions policières révèle un autre fait de société : l’infiltration du parti au sein des forces de l’ordre de la capitale hellénique. Des sondages effectués à la sortie des bureaux de vote en mai 2012 – pour les élections législatives – démontrent que dans certaines circonscriptions d’Athènes, près de la moitié des policiers ont voté pour le parti raciste.
La montée du mouvement, qui s’approprie officiellement l’héritage nazi (salut hitlérien, swastika, drapeau, idéologie, …), laisse indifférent le gouvernement grec et l’Union Européenne. Un gouvernement instable en ce temps de crise, qui doit en plus jouer avec une assemblée disparate et un parti fasciste pas si invisible que ça pour les autorités puisqu’il possède 7 % des sièges au Parlement.
L’Union européenne ne s’alarme pas de cette situation pour le moment, elle considère cette montée de l'extrême droite un symptôme de la crise, spécifique à la Grèce.
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