Portrait
Aimée Mullins : quand beauté ne rime plus avec normalité

L a difficulté, Aimée Mullins la connaît. Dès la naissance. Née sans péroné, elle est amputée à l'âge d'un an des deux jambes sous le genou, afin de lui permettre de marcher à l'aide de prothèses. Un exploit qu’elle accomplit dès ses deux ans.
Son handicap devient son moteur
L’athlète handicapée est remarquée par les médias grâce à ses records de vitesse en course à pieds. Mais c'est en 1996, que l'Américaine s'impose comme l'une des femmes les plus rapides du monde, aux Jeux paralympiques d'Atlanta. Championne dans trois disciplines d'athlétisme, elle bat le record du monde du 100 mètres, du 200 mètres et du saut en longueur.
Un nouveau modèle
En 1998, Alexander Mc Queen tombe sous son charme. Le créateur choque et transforme la mode en faisant défiler son mannequin avec des prothèses en frêne, sculptées à la main. Aimée vit alors son handicap d’une nouvelle manière : l’assumer. Beauté ne rime plus avec normalité. Aimée joue avec ses jambes artificielles et aime en rire « J'ai cinq tailles que je choisis selon mon humeur et selon mes prothèses, qui me grandissent ou me rapetissent».
Le retour sportif
Comme son corps, l'athlète ne connait aucune limite. En 2007, Aimée Mullins renoue avec sa vocation sportive et devient ambassadrice des athlètes féminines aux Etats-Unis. Depuis l'an dernier, elle est également la présidente de la « Women's Sports Fondation ».