Emploi

Concertation sur l'emploi des personnes handicapées, les associations s'estiment écartées

Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées
Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées
Les grandes associations du secteur du handicap réclament une « vraie place » au sein du groupe de concertation sur l’insertion professionnelle des travailleurs handicapées.

Le gouvernement engage un processus de concertation qui va durer au moins jusqu’au mois de mai. Il est question de réformer la politique d’emploi des personnes handicapées. Le chantier est immense, il consiste à simplifier les démarches pour les employeurs, de favoriser l’accès à la formation pour les travailleurs handicapés et améliorer les dispositifs de financement. L’exécutif a lancé la concertation le 15 février, il appelle les partenaires sociaux à participer à la réforme. Les syndicats d’employeurs et de salariés font partie du groupe de concertation, au côté de trois membres du CNCPH, le Conseil national consultatif des personnes handicapées. Les grandes associations du secteur du handicap estiment qu’elles sont écartées de la discussion. L’Association des paralysés de France, L’Unapei, l’Apajh ou encore la Fnath réclament « une vraie place » et appellent le premier ministre à les recevoir de toute urgence pour leur garantir leur participation. Rassemblées en Comité d’entente, les associations en appellent à la Convention des nations unies, dont l’article 4 stipule que la représentation active des personnes se fait à travers les associations. La secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel, fut un temps membre du conseil d’administration de l’Unapei estime que ce débat n’a pas leu d’être.

« J’ai tenu à ce que les personnes handicapées soient représentées, autour de la table. C’est le CNCPH qui est représenté. Nous parlons des personnes handicapées à travers la représentation du CNCPH, qui est l’instance que le législateur a construit pour être la bonne instance de représentation des personnes »