Beethoven

La surdité de Beethoven au programme d'une exposition

La Philharmonie de Paris consacre une exposition au « mythe » Beethoven jusqu’au 29 janvier. Il n’est pas seulement question de la musique mais à sa vie du compositeur et notamment au handicap qui lui est attribué, la surdité.

Ludwig Van Beethoven fait face aux premiers symptômes de la surdité en 1801, à l’époque il a 30 ans. Cette perte d’audition atteint son paroxysme dix ans plus tard. Ce handicap appartient déjà au mythe, au point qu’à la mort du compositeur ses tympans sont prélevés. A l’époque, on s’interroge également sur la corrélation de sa surdité liée à des problèmes d’intestin. A la création de la Neuvième symphonie, Beethoven n’entend plus. Certaines anecdotes nous peignent le musicien muni d’un crayon pour percevoir les vibrations, ou de cornets acoustiques, qui ont un effet limité. Ce dernier objet est d’ailleurs présenté dans l’exposition de la Philharmonie de Paris visible jusqu’au 29 janvier. La surdité est bien présente puisque l'affiche de cet événement représente le fameux cornet.

Le compositeur n’entendait pas les applaudissements

Marie-Pauline Martin est commissaire de l’exposition, elle nous raconte que le musicien allemand a essayé de cacher son handicap auditif. La douleur  de l’artiste ressort dans ses œuvres et ses lettres. « Il veut tenir le destin par la gueule », dit-elle. Il communiquait avec des carnets de conversations. A l’issue des concerts, il n’entend pas les applaudissements et doit se retourner pour contempler son triomphe sur le public. Le compositeur est misanthrope.

Bénédicte Capet-Perceval parle de l’accessibilité de l’exposition avec la mise en place d’un parcours tactile destiné aux visiteurs déficients visuels. Pour les personnes atteintes de surdité, les organisateurs ont prévu une transmission intégrale du son à travers des fils de laiton reliés au crâne, ceux-ci servent de transmetteurs.