Court métrage

Lauréats du prix Arts Convergences, trois films, trois héros en souffrance psychique

Un Autre que moi de Marion Chrostzenberger
Un Autre que moi de Marion Chrostzenberger

Un survivant à une tentative de suicide ratée, un homme nu face à l'angoisse et une femme qui s'interroge devant son miroir, c'est le sujet des films récompensés par le prix Arts Convergences.

Le prix Art Convergence est décerné à des très courts métrages sur la souffrance psychique. Les noms des trois lauréats ont été dévoilés le 9 décembre à Paris au musée du Quai Branly.

Le prix du public a été attribué à Un Autre que moi, il a été choisi par les internautes qui ont pu voter pour l'un des quinze films en lice. Cette vidéo montre un homme remontant la façade d’un immeuble, il porte un masque en papier sur le visage et une valide est attachée à son pied par un fil. Ce personnage semble avoir raté une tentative de suicide et il traine sa souffrance comme ce bagage attaché à sa cheville.

La réalisatrice Marion Schrotzenberger a tout de même tenu à donner au héros un air drôle. La jeune femme s'est inspirée d'un ami à elle, atteint de tremblement essentiel, une affection qui se voit et qui lui cause une grande souffrance. La réalisatrice qui pratique la danse a aussi ajouté une chorégraphie dans le film, un clin d'oeil à son ami.

Mettre en scène l'angoisse

Psychophobia a remporté le grand prix. Dans ce court métrage on voit un jeune homme nu recroquevillé sur lui-même, en grande souffrance. Le film se termine bien, avec une scène de danse. Le réalisateur Nils Borowski, qui joue aussi le personnage à l’écran a voulu montrer l’angoisse telle qu’il la ressent. La vidéo se termine sur une note d’espoir, avec la scène d’un couple en train de danser. Nils Borowski n’a que 19 ans et a tourné Psychophobia avec peu de moyen et avec un smartphone. Fanny de Rauglaudre a obtenu le prix du jury avec Carpe Diem. Ce film est un monologue d’une femme qui se maquille et qui dit tout à son reflet, sur son traitement, sur ses angoisses et ses peurs. La réalisatrice, qui apparait à l'écran utilise de l'argile pour créer un masque sur le visage de l'éhrïne.