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"Touche pas à ma MDPH!": journée de mobilisation nationale pour défendre les Maisons Départementales du Handicap

MDPH de Meurthe-et-Moselle / source: Google Maps
MDPH de Meurthe-et-Moselle / source: Google Maps
L'Association des Paralysés de France appelle à une journée nationale d'actions, ce mercredi 14 octobre, pour protester contre un projet du gouvernement qui pourrait transformer les Maisons Départementales du Handicap en Maison d'Autonomie.

"Touche pas à ma MDPH!" c'est le slogan choisi par l'APF pour protester contre le projet de loi d'adaptation de la société au vieillissement.


Dans ce texte, " L’adaptation de la société au vieillissement " est présenté comme "un impératif national".


L'objectif affiché est de "répondre à une demande forte des Français d’anticiper les conséquences du vieillissement de la population sur la vie sociale et les politiques publiques dans leur ensemble, alors qu’en 2060, un tiers des Français aura plus de 60 ans et que les plus de 85 ans seront près de 5 millions, contre 1,4 millions aujourd’hui."


Pour ce faire, le gouvernement souhaite créer des Maisons Départementales de l'Autonomie qui regrouperaient les services visant les personnes âgées et ceux adressés aux personnes en situation de handicap.


L'APF considère que cette loi pourraient impacter le service offert aux personnes handicapées par les MDPH. Pour l'association, L'élargissement des MDPH aux personnes âgées et non plus seulement celles atteintes d'un handicap risque d'entraîner l'amalgame de deux populations qui peuvent avoir des besoins différents.


Cette journée de mobilisation est aussi l'occasion de protester contre  la prise en charge des MDPH par les conseils départementaux et non plus par un ensemble d'institutions et associations. Actuellement, les MDPH sont pilotées conjointement par l'Etat, le conseil départemental, les associations, l'Agence régionale de santé, la Caisse d'allocations familiales, regroupés au sein d'un groupement d'intérêt public (GIP).


Si les MDPH sont intégrées aux conseils départementaux, le risque est que "le décideur des droits et l’organisme payeur [soient] fusionnés." Cela pourrait conduire à l'évincement du rôle des associations au profit d'un conseil départemental qui prend ses décisions de manière plus administrative, en fonction de son budget et de ses propres priorités.

 

Pour l'APF : "Les MDPH sont indispensables au quotidien pour toutes les personnes en situation de handicap et leurs familles".

 

L'inquiétude porte sur la perte de l’équité de traitement entre les départements et des difficultés supplémentaires pour obtenir les prestations.


De plus, on pourrait voir baisser le niveau des prestations à cause des restrictions budgétaires départementale et à terme, peut-être, voir diminuer la parité entre les l'Etat, les associations et le conseil départemental lors des prises de décision.

 

Les MDPH, on le rappelle, ont été créées suite à la loi handicap du 11 février 2005 afin de centraliser les démarches des personnes handicapées et de leurs familles relatives à l'éducation, l'emploi, l'accessibilité ou encore le logement. Leur constitution en Groupement d'Intérêt Public (GIP) visait à assurer l'équité des décisions prises dans le traitement de chaque dossier.


Pour L'APF le but du rassemblement du mercredi 14 octobre est de rappeler qu'"aujourd’hui la priorité n’est pas de modifier les MDPH mais bien de leur donner des moyens supplémentaires afin d’améliorer leur fonctionnement dans l’objectif de répondre efficacement aux attentes et besoins des personnes."


Touche pas à ma MDPH


La pétition "Touche pas à ma MDPH!" lancée en mars sur le site change.org a recueilli quelques 34 000 signatures et sera présentée à la ministre de la santé Marisol Touraine à l'occasion de cette journée d'action nationale.