Sur une grue

Elle grimpe sur une grue pour dénoncer la situation de son fils autiste

Estelle Ast a grimpé sur une grue pour dénoncer le fait que son fils se retrouvait sans AVS
Estelle Ast a grimpé sur une grue pour dénoncer le fait que son fils se retrouvait sans AVS
A Toulouse, une mère a dénoncé du haut d'une grue le sort des personnes autistes et plus particulièrement celui de son fils. Ce dernier aurait pu se retrouver sans auxiliaire de vie scolaire, si elle n’avait pas manifesté sa colère du haut de cet engin de chantier d'une hauteur de 30 mètres.

Estelle Ast est une Toulousaine âgée de 39 ans. Son fils autiste de 8 ans, Allan, est scolarisé en CE1, dans une école privée de la Ville rose. Le mercredi 19 mars, elle apprend que le contrat de l’Auxiliaire de vie scolaire (AVS) qui s’occupe de son fils se termine le 5 mai prochain. " Cela signifiait tout simplement que mon fils se retrouvait sans AVS et qu’il était prié de sortir de l’école " explique Estelle. Elle a donc décidé de manifester sa colère afin de dénoncer cette situation. " Pour moi c’était juste absolument inadmissible. Déjà que c’est le parcours du combattant pour scolariser son enfant et on se rend compte que tout est fait pour qu'on l'en sorte. C’est la goûte d’eau qui fait déborder le vase." C’est le vendredi 21 mars que la mère d'Allan décide d'agir.

 

                                         E stelle s'est battue pour son fils Allan, enfant autiste âgé de 8 ans    


Une longue nuit pour Estelle

 

Partie à 3 heures du matin de son domicile, c’est à 4 heures quand Toulouse dort encore que la jeune femme commence à grimper sur la grue située dans l’allée Jean Jaurès, dans le centre ville. « Je n’ai pas dormi de la nuit, ce n’est pas possible de trouver le sommeil quand on sait que l’on va grimper sur une grue de 30 mètres.  » (Rires). Elle avoue avoir grimpé avec 2 sacs à dos car elle pensait rester longtemps sur cette grue. « Il fait super froid là haut, mais ce qui vous fait tenir c’est votre but, votre combat pour votre enfant. Psychologiquement ça vous rend fort » explique la mère d’Allan.

 

Une action qui finit par payer


Estelle n’aura pas eu à attendre bien longtemps. Puisque après plusieurs tentatives de négociations c’est aux alentours de 13 heures qu’elle descend de l’engin de chantier. Car du côté de l'inspection d'académie, on affirme que l'actuel AVS d'Allan sera maintenu dans ses fonctions jusqu'à la fin de l'année scolaire. A la rentrée prochaine, un nouvel AVS s'occupera du garçon. « A partir de la rentrée, il est écrit noir sur blanc sur le courrier du rectorat qu’il s’engage personnellement à veiller à ce que la prochaine AVS soit une personne formée et qu’elle sera embauchée à contrat à durée déterminée » conclut la mère d’Allan.

 

 Retrouvez également la page facebook qu'a crée Estelle pour soutenir son fils.