USA Greffe Trachée

Première mondiale : une greffe de trachée artère réalisée sur une fillette

Hannah et ses parents après sa greffe de trachée artère.
Hannah et ses parents après sa greffe de trachée artère.
Une trachée artère vient d'être greffée sur une petite fille dans un hôpital américain de l'Illinois. La technique employée pour fabriquer cette trachée pourrait ouvrir de nouvelles perspectives encourageantes en matière de greffes.

Une fillette de deux ans originaire de Séoul, en Corée du Sud, a reçu le 2 avril dernier une trachée artère composée de ses propres cellules souches. La greffe a été réalisée dans le service du Docteur Mark Holtermann, de l'hôpital de Péoria (Illinois, Etats-Unis).

Ces cellules souches ont été prélevées dans la moelle osseuse de la fillette, Hannah Warren, puis cultivées en laboratoire à l’intérieur d’un tube spécial en plastique. Ces mêmes cellules se sont multipliées pendant une semaine pour construire une nouvelle trachée de près de huit centimètres, réimplantée sur le sujet au cours d’une opération qui dura neuf heures.

 

Des chances de survie quasi nulles avant l'opération

 

Née sans trachée, Hannah était dans l’incapacité totale de respirer, manger, boire ou avaler de façon autonome. Les médecins de l’hôpital de Séoul avaient dit à ses parents que leur petite n’allait probablement pas survivre et que « sa courte vie allait être de surcroît épouvantable  ».

 

Même si la fillette est toujours sous ventilateur, la trachée fonctionne normalement. Cette greffe lui a non seulement sauvé la vie, mais lui permettra aussi à terme de manger, boire, avaler, parler. Bref, de vivre, comme tout enfant normal. Des premiers effets ont déjà été constatés, car « Hannah éprouve même déjà du plaisir à manger », ont reconnu les médecins.

Le Docteur Holtermann a tenu toutefois à préciser qu’Hannah devra tout de même recevoir une nouvelle trachée lorsqu’elle aura grandi, dans trois ans environ.

 

Des perspectives nouvelles en matière de greffes

 

Des techniques similaires ont déjà été employées pour créer des vessies, des urètres et même une veine.

Les scientifiques ont bon espoir que, bientôt, on puisse se servir de cette méthode pour fabriquer des organes solides comme le foie ou les reins. Ce qui constituerait un grand progrès en matière de greffes.