Aujourd'hui tiré d’affaire, Christophe Thoreau a été victime pendant 30 ans, de l’AVF ( l'algie vasculaire de la face) la forme la plus sévère de la migraine. Elle se manifeste par des douleurs extrêmement intenses. Ces symptômes peuvent être ressentis le jour et la nuit et peuvent durer plusieurs heures consécutives. Dans « La vie est un sport individuel » (Fauves éditions)  le journaliste - romancier nous immerge dans un quotidien de douleur et de folie, causées par cette maladie méconnue. 

Dans son premier livre personnel , le journaliste indépendant – spécialiste du tennis nous raconte son quotidien de cohabitation avec la maladie la plus violente et qui touche environ 170 000 Français. Aujourd'hui tiré d’affaire, Christophe a été victime , pendant 30 ans, de l’AVF, la forme la plus sévère de la migraine. Elle se manifeste par des douleurs extrêmement intenses. Ces symptômes peuvent être ressentis le jour et la nuit et peuvent durer plusieurs heures consécutives. Dans son œuvre , Christophe décrit cette maladie ainsi : «  L’AVF est la forme ultime de la céphalée chez l’homme. Une douleur crânienne de l’œil et du nez qui renvoie la migraine classique au rond de simples chatouilles. »

Christophe a découvert cette douleur indescriptible à la fin de son adolescence. « Je m’en souviens comme si c’était hier. C’était l’été de mes 18 ans. Une belle journée d’Août en Bretagne. On était l’après midi . Et tout d’un coup, j’ai commencé à sentir une douleur. Au départ, je pensais que c’était une migraine assez classique, et puis ça s’est amplifié. Et là, je me suis absolument demandé ce qui m’arrivait puisque je n’avais jamais ressenti de douleur aussi violente. Ca a duré dans mon souvenir une heure et demi ou deux heures ,  » Christophe nous raconte le premier épisode de son histoire avec l’AVF.

A la lecture de cet ouvrage fascinant et parfois comique, on découvre une autre facette très sombre de cette maladie débilitante : la douleur et l’idée de la douleur. Ainsi, les malades de l’AVF vivent toujours avec la certitude que lorsque la douleur n’est pas là , c’est que elle va frapper à n’importe quel moment. Outre la souffrance physique, l’auteur dépeint l’AVF comme un mal social ; Il raconte comment il se cachait lors des crises car il avait peur de montrer son visage paralysé à ses proches. Fragilisé par cette torture cruelle , Christophe se demandait même s’il est le responsable de sa propre détresse .

La puissance de cette pathologie est de hanter ses victimes parce qu'elle engendre un niveau de souffrance qui confine au supplice. La douleur, quand elle est insupportable, devient donc une idée, un sentiment tout du moins : la peur. La victime est plongée dans une détresse qui lui semble ne jamais devoir ni pouvoir se finir. La violence des crises, leur fréquence, leur régularité lui semblent implacables : "Tu ne vois pas ce qui pourrait changer ta destinée, parce que de lendemains qui chantent, il n'y en aura pas. Rien pour y croire.

 

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